Une vie à défendre les droits humains
Simone Jacob (le nom de jeune fille de Simone Veil) est née à Nice, dans le sud-est de la France, le 13 juillet 1927. Ses parents, André et Yvonne, sont juifs mais ils donnent à leurs enfants une éducation laïque (lire p. 2).
Quand la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) éclate, Simone s’inquiète davantage que le reste de sa famille. En 1942, elle est choquée de devoir porter une étoile jaune sur ses vêtements, marque imposée par les Allemands occupant la France pour reconnaître les Juifs. En 1943, pour éviter d’être repérée, la famille se disperse chez des amis et utilise de faux papiers. Mais le 30 mars 1944, alors qu’elle fête la fin de son bac avec des amis, Simone est arrêtée par la police. Elle est emmenée avec sa mère et sa soeur au camp d’AuschwitzBirkenau, en Pologne (Europe). Ses parents et son frère ne sont jamais revenus des camps des nazis. Simone et sa soeur, elles, ont survécu. À la fin de la guerre, malgré son traumatisme, Simone reprend ses études, se marie avec Antoine Veil et devient juge. Peu de femmes exercent ce métier à l’époque. Elle dénonce
Simone Veil devient juge. Peu de femmes exercent ce métier à l’époque
les conditions de vie souvent très difficiles des prisonniers. Elle aide aussi des personnes souffrant d’un handicap.
En 1974, Simone Veil devient ministre de la Santé. L’année suivante, elle fait voter une loi autorisant les femmes à avorter (lire Comprendre). C’est un grand progrès pour les droits des femmes. De 1979 à 1982, elle est la première femme à présider le Parlement européen. Elle a longtemps été la personnalité préférée des Français. C. Hallé
Depuis quand les femmes ont-elles le droit d’être juge : 1915, 1932 ou 1946 ?