La France renvoie dans son pays 1 migrant illégal sur 10 : pourquoi ?

Argent. « Ce chiffre est le même dans la plupart des pays européens. Tout d’abord, il est très difficile de renvoyer un migrant dans son pays, parce que son pays refuse souvent de l’accueillir à nouveau. Cela permet de décourager certains habitants de partir, car ils savent qu’il sera très difficile de revenir. Mais c’est aussi l’occasion pour des pays, parfois très pauvres, de négocier (de tenter d’obtenir) de l’argent nécessaire à leur développement : ils demandent des millions d’euros aux pays européens. En échange, ils acceptent d’accueillir à nouveau leurs ressortissants. »

Disparaissent. « Par ailleurs, un certain nombre de migrants “disparaissent”, c’est-à-dire que, lorsque l’asile leur est refusé, ils restent en France, même s’ils n’en ont pas le droit, et il devient difficile de les retrouver. Certains migrants sans papiers sont employés aujourd’hui en France dans différents secteurs (ex. : bâtiment, restauration...). Ils sont très peu payés et n’ont pas de sécurité sociale (s’ils se font soigner, ils ne sont pas remboursés).»

Temps. « D’autre part, la France met longtemps à répondre aux demandes d’asile : environ 1 an. Durant ce temps, les migrants trouvent parfois un travail, se font des amis... Ils s’intègrent, rencontrent des personnes voulant les soutenir... Ensuite, il est plus difficile de les expulser (de les renvoyer chez eux).»

Cher. « Enfin, cela coûte très cher d’expulser un migrant, car il faut payer la prison, puis le transport vers le pays d’origine (accompagné de gendarmes)... Au total, l’expulsion d’une personne coûte entre 15 000 et 20 000 euros. »

Le mot «migrant» vient du latin («voyager au loin»). Vrai ou faux ?