Mon Quotidien

«Il faut garder d’autres loisirs : sport, cinéma...»

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Pour permettre aux joueurs accros aux jeux vidéo de recevoir de meilleurs soins, l’Organisati­on mondiale de la santé (OMS) a ajouté cette addiction à sa liste des maladies. Explicatio­ns de Marc Valleur, psychiatre à Paris.

Souffrance. « L’addiction est une pratique qui l’emporte sur le reste de l’existence (de la vie). Elle finit par causer plus de souffrance que de plaisir. La personne veut diminuer ou arrêter, mais n’y arrive pas. Là, il s’agit surtout des jeux en ligne et en réseau, dont certains joueurs s’appellent eux-mêmes des no life (“sans vie”). L’essentiel de leur vie se passe en effet dans le jeu. » Parents. «On ne parle pas d’addiction chez un enfant ou un ado. Seul un adulte, responsabl­e, risque de perdre le contrôle et de tomber dans l’excès. L’enfant ne peut rien contrôler lui-même. C’est aux parents de fixer des limites et de les faire accepter.»

L’enfant ne peut rien contrôler : c’est aux parents de fixer des limites

Isolement. «Ce n’est pas le nombre d’heures devant l’écran qui pose problème. C’est quand le jeu empiète sur les autres domaines de la vie, au point de devenir handicapan­t. Les parents doivent donc

«Il ne faut pas diaboliser le jeu vidéo, de plus en plus répandu, riche et varié. Mais il faut garder d’autres loisirs (sport, lecture, cinéma…). Aujourd’hui, beaucoup de parents sont (ou ont été) des joueurs : ils sont capables d’en parler avec leurs enfants.» C. H.

D’où vient l’expression « être accro » ?

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