« Certains animaux s’approchent davantage »
Malgré l’absence de visiteurs, la vie continue dans les Les soigneurs et les vétérinaires veillent, comme d’habitude, au bien-être des animaux.
Les équipes se relaient pour nourrir les animaux, entretenir les enclos...
« Le confinement ne change pas grand-chose, explique Anne Jardin, du Cerza (dans le Calvados). Les naissances d’un babiroussa, de bébés chameaux, d’un calao (un oiseau d’Asie)… sont la preuve que la vie continue. Et nous attendons des bébés loutres, un petit tapir, un rhinocéros… » L’équipe du zoo est réduite à 20 personnes au lieu d’une quarantaine. Mais les mesures d’hygiène n’ont pas changé. « Il n’y a aucun risque de transmission du virus, car les soigneurs ne sont jamais en contact direct avec les animaux afin de préserver leurs instincts naturels. Le masque et les gants ne sont portés que pour les examens médicaux. » Seule différence : « Certains animaux semblent plus curieux et s’approchent davantage quand ils nous voient. »
Au zoo de Beauval (dans le Loir-et-Cher), des dizaines de naissances ont eu lieu depuis mi-mars : manchots, cercopithèque diane (un petit singe d’Afrique, dont l’espèce est menacée de disparition), chouettes… Un girafon a fait sa première sortie pendant le confinement. 210 personnes (au lieu de 700) continuent de travailler. « Les équipes alternent tous les 3 jours, pour nourrir les animaux et entretenir les enclos, notamment dans l’espace des grands singes, confie Delphine Delord, du zoo. Certains animaux ont besoin de soins. Un takin vient ainsi de passer un examen de la moelle épinière. Le confinement n’a pas changé le comportement des animaux car, de toute façon, les visiteurs n’entrent jamais dans leurs territoires. » C. H.