Les « cages » seront... des chambres d’hôtel
Bill Bensley, 61 ans, vit à Bangkok, en Thaïlande (Asie). Il est à la fois architecte et défenseur de la nature. Selon lui, depuis des dizaines d’années, les êtres humains abîment beaucoup la nature en Asie, en coupant des arbres pour construire des hôtels et en capturant des animaux sauvages afin d’attirer les touristes. Alors, quand un client lui a récemment demandé d’imaginer un hôtel comportant un zoo, à Wuchuan, dans le sud de la Chine (Asie), Bill Bensley a accepté... à une condition. Le zoo sera « inversé » : des visiteurs « enfermés » observeront des animaux « en liberté ». L’ouverture de cet hôtel-zoo, nommé WorldWild China, est prévue pour 2023.
Les « cages » des êtres humains seront en fait 2 400 chambres réparties dans 7 hôtels, d’où les clients observeront les animaux, en liberté sur près de 2 000 hectares de terrain. Les animaux proviendront de zoos où ils étaient maltraités ou seront choisis parmi des espèces victimes de trafics
(ex. : le pangolin, l’une des espèces les plus braconnées au monde, menacé de disparition). Bill Bensley espère ainsi sauver des rhinopithèques d’Asie (des singes), des cerfs porte-musc (lire p. 2), des rhinocéros, des tortues…
À son arrivée, chaque animal passera des examens médicaux permettant de savoir s’il est malade. Les animaux les plus fragiles seront d’abord accueillis dans un centre vétérinaire, pour être soignés. 3 zones (Asie, Afrique et Australie) seront créées, pour que les espèces puissent vivre (presque) comme dans leurs habitats naturels.
Les animaux de ce zoo auront été sauvés de situations de maltraitance ou de trafics
C. H.