Il dessine d’immenses mandalas sur la plage
Patrick Straub est l’auteur d’Art un ouvrage proposant des projets artistiques pour les enfants, en lien avec la nature.
Il lui faut entre 2 et 3 heures pour en terminer un. Durant ses vacances, Patrick Straub, un Alsacien de 64 ans, a dessiné des mandalas sur les plages d’Erquy et de Fréhel (22). Cet ancien instituteur, expert en arts plastiques, raconte.
Intérieur. « Lorsque l’on dessine sur une feuille, on est au-dessus et on voit ce que l’on fait. Sur le sable, comme le motif est très grand, on n’a pas de recul. Mais on a l’impression de faire partie du dessin, d’être en immersion (à l’intérieur). »
Cercles. « Pour dessiner un mandala, je trace des cercles. Pour cela, j’utilise un piquet
(ex. : un piquet de parasol) que je plante dans le sol, comme si c’était la pointe d’un compas. Je tends ensuite une ficelle de 25 m de long, avec laquelle je délimite le cercle. Je travaille le sable au râteau. À l’intérieur du cercle, je dessine des motifs en rapport avec le lieu où je me trouve : des poissons, des coquillages, des soleils... »
Drones. « Avant, je choisissais toujours des plages proches de falaises ou de jetées.
Cela permettait de prendre de la hauteur, et aussi que des promeneurs profitent de mes dessins. Aujourd’hui, j’utilise des drones pour les photographier. »
Animaux. « Ma petite-fille de 8 ans, Eva, vit en Russie. Elle devait venir passer l’été avec nous, mais le Covid-19 a volé notre rendez-vous. J’ai donc dessiné des mandalas en forme d’animaux pour lui faire un clin d’oeil, lui dire que je l’aime. »
Marée. « Lorsque la marée monte, mes dessins disparaissent. C’est le moment que je préfère. La mer prend mon dessin comme si c’était un cadeau. »
Interview par M. Deperne