Mon Quotidien

« Le bruiteur doit être inventif »

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Recréer le bruit de la pluie sur une fenêtre, le froissemen­t d’un papier… C’est son travail ! Julien Naudin est bruiteur de cinéma depuis 40 ans. Il a travaillé sur plus de 1 000 films (Astérix et les Vikings, Ainbo [pas encore sorti au cinéma]...) et séries télé (Section de recherches, Julie Lescaut…).

Il raconte.

Assistant. « Mon père était bruiteur. Un jour, je suis allé l’aider, parce que son assistant était parti à la retraite. Cela m’a plu, et j’ai continué ! Il n’y a pas d’études pour devenir bruiteur. Il faut être assistant pendant 10 ans : c’est comme ça que l’on apprend. »

Objets. « C’est un métier très difficile. Il faut avoir l’oreille musicale (être capable de savoir si un son est “juste”), mais aussi être inventif, car c’est au bruiteur de trouver le matériel pour faire ses bruitages. Le réalisateu­r nous envoie le film, on le regarde et on décide avec quels objets on reproduira les sons. Parfois, ce n’est pas évident ! Par exemple, pour faire le bruit des pas sur la neige, j’utilise de l’amidon. Pour recréer celui d’un avion qui atterrit, je frotte un chiffon sur un meuble en bois. »

Pour recréer le bruit d’un avion qui atterrit, je frotte un chiffon sur un meuble en bois

Matériel. « J’ai énormément de matériel chez moi : plusieurs types de portes, de tapis, de chaussures... J’ai même 2 éviers : l’un en céramique et l’autre en métal. En effet, l’eau qui coule ne fait pas toujours le même bruit ! C’est pareil avec les verres : un verre à pied ne fait pas le même bruit qu’une chope. Le bruiteur doit être capable de reproduire n’importe quel son. Le plus difficile à faire est peut-être celui des pas, parce qu’ils sont tous différents en fonction des personnes. » N. N.

Quelle ville française accueille chaque année, en mai, un célèbre festival de cinéma ?

Cannes.

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