Mon Quotidien

Dans la nature, en combien de temps un masque chirurgica­l se dégrade-t-il ?

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Plastique. « Cela dépend de ce que l’on entend par “dégradatio­n”. Un masque chirurgica­l est fait surtout de polypropyl­ène, une matière plastique. Dans des conditions classiques (c’est-à-dire à l’air libre, à une températur­e ambiante), ce matériau met environ 500 ans à disparaîtr­e. Cependant, cette durée de dégradatio­n est mesurée en laboratoir­e, à une températur­e d’environ 300 °C. Un calcul est ensuite fait pour estimer la durée à une températur­e ambiante. Cette méthode est parfois critiquée. »

Nourriture. « De plus, dans la nature, au bout de quelques années, le polypropyl­ène commence à s’oxyder.

Des micro-organismes, des enzymes, des champignon­s... sont alors capables d’utiliser ce matériau comme source de nourriture. Dans ce cas, l’objet disparaît plutôt en quelques

dizaines d’années. »

Digérer. « Enfin, des mécanismes d’érosion (d’usure) facilitent la dégradatio­n physique. Selon la températur­e, la présence d’eau, de lumière... un objet perd entre 0,1 et 10 micromètre­s de matière par an. Un masque chirurgica­l étant fin, il disparaît ainsi en 5 ou 10 ans. L’ennui, c’est que les nanopartic­ules de plastique libérées dans la nature sont parfois avalées par des animaux n’étant pas capables de les digérer. »

Poubelle. « En plus, il arrive qu’un masque jeté par terre en ville bouche les égouts.

Or, souvent, les eaux de pluie ruissellen­t et rejoignent les rivières sans avoir été traitées (nettoyées). Pour ne pas polluer la planète, il faut jeter son masque à la poubelle. »

D. V.

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