Vrai ou faux ? En Russie, des ennemis politiques ont été empoisonnés
11e siècle. « C’est vrai et ce n’est pas nouveau ! Au
XIe (11e) siècle déjà, des cas d’empoisonnement étaient observés en Russie (Europe/ Asie). Plus tard, entre 1565 et 1572, le tsar (l’empereur) Ivan le Terrible (1530-1584) a mis en place la première grande purge politique de l’histoire russe.
Il a, par exemple, multiplié les empoisonnements. »
Laboratoire. « Bien plus tard, en 1921, Lénine (1870-1924), chef de l’URSS (ancien nom de la Russie) de 1917 à 1924, a créé un laboratoire de poisons. Staline (1879-1953), quelques années après, y a fait développer toutes sortes de poisons. Ils étaient donnés aux prisonniers politiques accusés de trahison. Les poisons de ce laboratoire étaient utilisés aussi contre des opposants politiques à l’étranger.
Les empoisonnements ont continué sous Leonid Brejnev (1906-1982), entre 1966 et 1982. Au début des années 1970, plusieurs laboratoires russes ont commencé à faire des recherches sur le Novitchok, un poison.
Une série d’empoisonnements s’en est suivie. »
Rôle. « Après l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, au début des années 2000, les empoisonnements se sont poursuivis. En 2004, la journaliste Anna Politkovskaïa a été empoisonnée (puis tuée par balles, 2 ans plus tard). En 2006, un ancien agent secret a été intoxiqué avec du polonium. En 2018, un ancien espion russe et sa fille ont été empoisonnés au Novitchok. À chaque fois, de nombreuses personnes pensent que l’empoisonnement a été ordonné par des chefs russes. Mais c’est extrêmement difficile à prouver, et le gouvernement a toujours affirmé n’avoir joué aucun rôle dans ces affaires. »