20 bateaux de pêche équipés de 2 à 8 caméras
Cet hiver, 20 bateaux de pêche, appelés fileyeurs, vont être équipés de caméras, le long des côtes françaises de l’Atlantique.
Cette mesure a été décidée par la ministre de la Mer, afin de mieux lutter contre les captures accidentelles de dauphins dans les filets de pêche (lire n° 7 036). Sur chaque navire, 2 à 8 caméras filmeront les pêcheurs posant leurs filets au fond de l’eau ou les remontant à bord. Il y en aura peut-être aussi une en haut du mât, pour compter le nombre de dauphins autour du navire. Autre mesure : tous les fileyeurs (400 au total) devront avoir des pingers sur leurs filets, afin d’éloigner
Les caméras filmeront les pêcheurs en train de poser leurs filets ou de les remonter à bord
les cétacés. 1 000 dauphins au moins s’échouent chaque hiver sur les plages françaises de l’Atlantique. Sur ces
1 000 cétacés, plus de 2 sur 3 sont morts noyés ou suite à des blessures causées par des filets de pêche. Au total, 8 000 à 10 000 dauphins meurent chaque année près des côtes françaises, selon l’Observatoire Pelagis. Beaucoup coulent en mer et ne sont pas retrouvés.
« Nous réclamions depuis longtemps des caméras à bord de ces bateaux, commente Lamya Essemlali, de l’organisation de défense des océans Sea Shepherd. Mais il faut contrôler les équipages de tous les fileyeurs, pas seulement ceux de 20 volontaires !
Et, surtout, les caméras ne suffisent pas : il faut arrêter d’utiliser les techniques de pêche les plus dangereuses et définir des zones et des périodes interdites à la pêche. Quant aux pingers, nous y sommes opposés. Il va y en avoir des milliers sous l’eau, émettant un bruit très gênant : cela risque de chasser les cétacés des zones où ils viennent se nourrir. » C. Hallé