«Des indices m’aident à repérer les animaux »
Il ne se balade jamais sans un micro et un enregistreur ! Marc Namblard est « audionaturaliste» : il enregistre des sons dans la nature.
À l’occasion de la sortie de son livre À l’écoute du vivant (éd. Bayard), Mon Quotidien l’a rencontré.
Le hérisson est difficile à enregistrer. J’essaye depuis des années !
Plaisir. « J’ai fait mes premiers enregistrements vers l’âge de 8 ou 10 ans, lors de promenades avec mes parents en montagne ou dans la forêt. Je “capturais” des sons d’insectes, des grondements d’orage au loin, des bêlements de mouton… J’adorais surtout enregistrer ! Aujourd’hui, j’ai un vrai plaisir à écouter, même sans micro. »
Scène. «Des indices m’aident à repérer les animaux. J’observe les chemins par où ils passent, les restes de nourriture, je renifle les odeurs… Parfois, j’installe du matériel que je déclenche à distance : quand j’écoute l’enregistrement, j’essaye de comprendre ce qu’il s’est passé. C’est comme une petite enquête pour imaginer la scène ! Ces enregistrements m’aident à mieux connaître les animaux. En restant sur place, nous influençons leurs comportements, car ils sentent notre présence. En laissant un micro, on saisit des interactions entre les animaux.»
Hérisson. «Le hérisson (lire p. 2) est difficile à enregistrer. Il est souvent silencieux. Il faut beaucoup de chance pour tomber juste au moment où il s’exprime. J’essaye depuis des années !»
Son. «Un animal émet parfois un son sans raison, juste pour le plaisir, peut-être… Ce sont des êtres sensibles, pas des machines !»
www.marcnamblard.fr