Prestige

À l’intérieur d’une longue clôture blanche

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Disons-le d’emblée, le Centre Vidéotron se situe à l’endroit où nous apercevons la piste de courses de chevaux, au centre de la photograph­ie. On remarque qu’une grande clôture de bois, peinte en blanc, encadrait les terrains du parc de l’Exposition provincial­e. La photograph­ie a été réalisée lors de l’exposition de 1940. C’est pourquoi on voit des chapiteaux, des kiosques et des manèges.Une multitude d’automobile­s sont visibles sur le seul stationnem­ent, alors situé où est aujourd’hui notre Colisée Pepsi. Dans le bas de la photograph­ie, on remarque les deux artères qui menaient au parc à partir de la 1re Avenue : l’avenue Boisclerc et le boulevard des Alliés.

Dans l’ancienne seigneurie des Jésuites

Lorsque cette photograph­ie est réalisée en 1940, cela fait déjà 42 ans que l’on tient les exposition­s agricoles sur ce site. Ce fut en 1898 que la Compagnie de l’Exposition devint propriétai­re de ce qu’on appelait alors la « propriété Gowen ». Les premiers propriétai­res de ces lieux furent les pères Jésuites. Il faut remonter au temps de Samuel de Champlain. C’est en effet en 1626 que les Jésuites se virent concéder l’immense terre ou seigneurie de Notre-Dame-des-Anges. Les Jésuites y établirent de nombreux habitants ou censitaire­s à la Canardière, au TraitCarré de Charlesbou­rg, à la PetiteAuve­rgne, au Gros-Pin et ainsi de suite. Toutefois, les Jésuites conservère­nt pour eux le secteur où se trouvent les terrains de l’Exposition. Ils avaient besoin de leurs propres terres agricoles et cela constituai­t ce que l’on appelait le « domaine des Jésuites ». Et ce domaine fut la propriété des Jésuites durant 174 ans, jusqu’à la mort, en 1800, du père Casot, le dernier des jésuites de la Nouvelle-France. Le gouverneme­nt colonial britanniqu­e s’empara alors des biens et propriétés des Jésuites. Au milieu des années 1800, de grands moulins à scie situés aux abords de la rivière Saint-Charles donnèrent naissance au village de Smithville, qui devint Stadacona.Un propriétai­re de moulins, Hammond Gowen, se retrouva ainsi propriétai­re des grands terrains, dont la Compagnie de l’Exposition fit finalement l’acquisitio­n en 1898.

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