Dans les Berkshire
Posé au coeur d’immenses jardins parsemés de fleurs éclatantes, le Blantyre plonge ses invités dans une autre époque. Celle où les élégantes dames en robes longues et ombrelles prenaient le thé pendant que leurs tendres époux jouaient au croquet. Une halte princière dans un manoir du début du XXe siècle, qui a conservé son aura chargée de romantisme. Quand l’auto se stationne enfin au pied de ce majestueux bâtiment et qu’un portier se précipite pour nous ouvrir la portière et nous guider à l’intérieur du Manoir, il y a déjà belle lurette que nous avons accepté de jouer les riches et célèbres, le temps d’un séjour dans ce manoir de style Tudor, membre de la prestigieuse chaîne Relais & Châteaux.
Une belle d’autrefois
C’est à la fin de 1890 que Robert Paterson s’est installé dans cette région déjà surnommée la « reine des stations intérieures » ou la « Suisse de l'Amérique » en raison des nombreux grands domaines qui s’y sont installés. Après avoir acquis la propriété, Paterson démolit la maison qu’il juge trop modeste, mais garde les écuries (aujourd’hui le Carriage House). Désireux de posséder un manoir, il en confie les plans à l'architecte Robert Henderson, qui s’inspire de la maison ancestrale de sa mère située à Blantyre, en Écosse, d’où son nom.
La construction débute en 1901 et exige la présence de 300 ouvriers. Pour que la décoration intérieure reflète bien le style anglais extérieur, on fait venir des meubles directement d’Angleterre. Une fois terminé, ce petit havre de paix devient une résidence d’été dont les jardins gardent le souvenir de réceptions mémorables. La guerre et l’introduction de l’impôt mettent cependant un terme à ce style de vie et, au cours des 60 années qui suivent, le Blantyre connaît de nombreux déboires, tout particulièrement au cours des années 1970. Heureusement, Jack et Jane Fitzpatrick le découvrent en 1980 et en tombent amoureux. Ils s’en portent acquéreurs pour leur fille, Ann Fitzpatrick Brown, qui s’emploie depuis à lui redonner sa splendeur d’autrefois.