Reconnaître le TDAH chez l’adulte
Le Dr Martin Pearson, psychologue et spécialiste du TDAH chez l'adulte, explique que ce trouble entraîne une difficulté à moduler l’attention. Il se présente ou non avec des comportements d’hyperactivité ou d’impulsivité. Par exemple, la personne inattentive aura de la difficulté à suivre une conversation, car distraite par ses propres idées ou les stimuli environnants, ou alors, elle s’éparpillera en tentant de mener différents projets qui demeureront toutefois inachevés à cause d’une perte d’attention ou d’intérêt en cours de route. La personne hyperactive et impulsive apparaîtra agitée, avec un besoin d’être en action, aura de la difficulté à tolérer l’attente, prendra des décisions de façon spontanée et émotive, coupera souvent la parole ou effectuera des achats sur le coup de l’émotion. Dans tous les cas, ces personnes seront souvent plus enclines à la procrastination et à se désorganiser plus facilement.
La Dre Annick Vincent, médecin psychiatre spécialisée en TDAH et auteure de plusieurs livres sur le sujet, dont Mon cerveau a encore besoin de lunettes, précise que le TDAH est « un problème neurodéveloppemental, que le cerveau TDAH fonctionne différemment, qu’il a des difficultés à contrôler et à freiner les idées (inattention), les gestes (bougeotte physique), les comportements (impulsivité) et les émotions (hyperréactivité) ». Attention : toutes les personnes dans la lune ou très actives et impulsives n’ont pas un TDAH ! Pour qu’il y ait TDAH, le tableau clinique doit répondre à plusieurs critères, dont la présence de symptômes depuis l’enfance et des impacts fonctionnels dans au moins deux sphères de vie, que ce soit sur le plan social, professionnel ou relationnel. C’est d’ailleurs ces impacts qui amènent les personnes qui en sont atteintes à se poser des questions sur certaines différences qu’elles ressentent depuis très longtemps, dans la majorité des cas.
« Les études de suivi démontrent que 50 à 80 % des enfants présentant un TDAH auront encore ce diagnostic une