Prestige

La fondation d’un sanctuaire

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Faisons un grand bond vers l’avant. En 1889, Narcisse-Eutrope Dionne fut le premier à publier une importante biographie de Cartier. Il fut aussi le premier à souhaiter publiqueme­nt la constructi­on d’une chapelle à Québec pour commémorer le voeu de Cartier. Pour que le souhait de Dionne puisse se concrétise­r, il fallut attendre l’arrivée dans le quartier Limoilou de l’abbé Alexandre-Albert Godbout qui devint, en 1914, le curé-fondateur de la paroisse Saint-François-d’Assise. On lui fit part du souhait de Dionne. Dans le quadrilatè­re où il voulait construire son église, donnant sur la 1re Avenue, le curé voyait des gens prier auprès d’un très vieil arbre remontant, croyait-on, au temps de Jacques Cartier.

En 1919, le curé dédia donc à NotreDame de Rocamadour la crypte complétée de sa grande église SaintFranç­ois-d’Assise, alors en constructi­on. C’est la fondation du sanctuaire canadien de Notre-Dame de Rocamadour. Et, la même année, le samedi le plus rapproché de la fête de la Nativité de la Sainte-Vierge (soit le deuxième samedi de septembre), il organisa la première procession rappelant le voeu. Depuis lors, c’est toujours le deuxième samedi de septembre que se déroule la grande procession annuelle.

Le sanctuaire du curé Godbout devint de plus en plus populaire. Le 14 juillet 1921, on vit une procession de 3 000 personnes quitter le carré Jacques-Cartier du quartier Saint-Roch et se rendre au sanctuaire de la 1re Avenue pour réclamer de la pluie. Le lendemain matin, leur voeu fut exaucé. Durant 30 ans, le curé Godbout investit temps et argent dans son sanctuaire. En 1949, ce fut de la fenêtre de sa chambre de malade à l’Hôpital Saint-François-

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