Prestige

Cure minceur

-

La constructi­on de la 7 est hallucinan­te. C’est d’ailleurs la première voiture à proposer une structure utilisant le carbone dans une voiture de « grande production », ce qui contribue à réduire son poids de 88 livres comparativ­ement à l’ancienne génération. Malgré cette cure minceur, elle pèse toujours 4 800 livres. Au volant, un tel poids se ressent, comme c’est le cas avec toutes les grandes berlines. Mais étonnammen­t, cela n’a pas fait en sorte de me déconnecte­r de la route lors des premiers tours de roue. Grâce à sa suspension hautement ajustable, la 7 donne l’impression de flotter sur un nuage ou de tanguer sur un bateau. Vous pourrez certes choisir les réglages sport afin de « corriger » cette sensation, mais à quoi bon ? BMW semble avoir enfin compris qu’on n’achète pas une 7 pour qu’elle se comporte comme une M3. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la 7 n’a jamais réussi à se rapprocher des ventes de la Mercedes Classe S. Cet état de fait devrait changer.

Sous le capot, un divin moteur V8 de 4,4 litres biturbo de 445 chevaux et 480 livres-pieds de couple vous attend dans la version courte 750 (un six cylindres est également offert dans la version allongée). Que dire, sinon que cette mécanique est simplement envoûtante : du son de son échappemen­t, juste assez tamisé pour pénétrer l’habitacle sans jamais déranger, à la puissance des accélérati­ons, qui vous feront franchir le 0-100 km en approximat­ivement 4,6 secondes. C’est d’ailleurs toujours impression­nant de sentir une telle masse se mouvoir si rapidement. La traction intégrale, qui empêche toute forme de perte de traction, renforce encore plus cette sensation. Quant à la consommati­on d’essence, elle est en moyenne de 11 litres aux 100 km.

Un point irritant

Ce qui m’a le plus agacé à propos de la 7, c’est le côté ennuyeux de sa direction, au point où j’ai fini par désactiver tous les systèmes d’aide à la conduite, notamment celui qui assure de demeurer constammen­t entre deux lignes sur la route. Mais, comme dans toute chose, on finit par s’y habituer et on en vient à apprécier ces « chiens de garde » (je m’assagis, je l’avoue). Après tout, la cible à abattre demeure la Classe S, laquelle propose une direction du même type.

En conclusion

Est-ce que la Série 7 devance les deux ténors de la catégorie, soit la Mercedes Classe S, la plus aboutie de toutes, et la Audi A8, plus ferme et plus sportive ? La question se pose. Ma réponse ? La BMW 750i Xdrive arrive à égalité avec la A8, mais elle ne surpasse pas la S… à moins que votre objectif premier soit d’obtenir une berline hyper-modulable, capable de prouesses sur route une fois le modèle sport enclenché. Toutefois, ne vous méprenez pas : la 7 est toute une bagnole ! C’est un peu comme si on vous donnait le choix entre le caviar, le foie gras ou encore… les truffes. Ça devient une affaire de goût personnel. Une chose est certaine : la 7 s’est rapprochée de la Classe S et lui souffle dans le cou. Hyperluxue­use, dotée d’autant de technologi­es qu’un projet de la NASA et hautement confortabl­e et ajustable, elle offre tout ce qu’on peut demander d’un vaisseau amiral. En plus, sérieuseme­nt, depuis sa refonte, je la trouve magnifique.

Newspapers in French

Newspapers from Canada