VERS DE NOUVEAUX MODÈLES D’AFFAIRES
Les marchés év oluent rapidement et pour les entreprises, de nouveaux enjeux se rév èlent, notamment à l’égard des modèles d’affaires et de la fiscalité, font valoir des spécialistes de Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT ). À l’ère du commerce électronique, l’abolition des frontières vient changer les règles...
UN ENVIRONNEMENT EN MUTATION
« Dans l’avenir, les défis porteront moins sur les produits que sur les modèles d’affaires » , affirme Nancy Jalbert, associée en conseils de management chez RCGT. Nous vivons à l’heure de l’ouverture des marchés; les outils technologiques donnent accès à de nouveaux clients partout dans le monde. Cette réalité modifie la façon de faire des affaires et de négocier. Tous les processus subissent de profonds changements, ce qui inclut la manière de réaliser des profits et de tarifer les produits. Actuellement, il est possible pour une entreprise de ne posséder qu’une seule installation dont la localisation a plus ou moins d’importance. Dans le commerce de détail, par exemple, un entrepreneur pourra considérer l’ouverture d’un moins grand nombre de boutiques, mais de plus d’entrepôts et il devra prévoir des sommes supplémentaires pour couvrir les frais de livraison de même que les frais technologiques. Une réflexion stratégique s’impose afin de définir la façon d’amener tout cela au client… DE NOUVEAUX ENJEUX FISCAUX
« Les enjeux liés au commerce électronique sont nombreux et, parmi ceux-ci, figure celui des taxes percevables lors de la vente. Spontanément, on songe à celles qui s’appliquent sur les biens, mais les services rendus par l’entremise d’Internet – webinaires, licences de logiciels, droits d’accès divers, développement de plateforme Web – y sont également assujettis, formule pour sa part Mireille Gagnon, avocate, première directrice principale en fiscalité chez RCGT. Cette évolution a pour effet de presser tous les pays à mettre en place des moyens d’encaisser les sommes qui leur échappent. Les pays de l’Union européenne, entre autres, ont introduit des mesures en ce sens. Une entreprise canadienne qui fait des affaires directement avec le consommateur a, par exemple, l’obligation de s’inscrire dans l’un des pays de l’Union pour effectuer sa remise de taxes. Le 8 novembre, Québec a annoncé son intention d’instaurer, dès 2018, un régime simplifié pour les entreprises qui n’ont pas de présence dans la province, les contraignant à percevoir et à remettre la TVQ. Il ne semble toutefois pas que Finances Canada veuille emboîter le pas. »