Prestige

Un pittoresqu­e coin de notre Vieux-Québec

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On a beau voyager, on ne retrouve point le VieuxQuébe­c à Saint-Malo en France, ni à Bristol en Angleterre et non plus à Boston aux États-Unis. Et pourtant, on a souvent l’impression qu’il y a un peu de chacun des vieux quartiers de ces villes dans notre Vieux-Québec, qui est fait d’adoptions, d’adaptation­s, de mutations.

Aux abords de la rue des Remparts s’étirent de vieilles rues de ce que l’on appelait « le Quartier latin » , car s’y trouvent le Séminaire et l’Université Laval. Ces rues ont gardé leurs aspects du 19e siècle, souvent même du 18e siècle. C’est d’ailleurs le cas à la fourche des rues Hébert et Monseigneu­r-De Laval, où une vieille maison s’avance comme une proue de navire.

CE QUE NOUS RAPPELLE LA RUE HÉBERT

Cette vieille maison a sa façade principale rue Hébert. Les enfants de la maisonnée ne pouvaient s’amuser dans la cour arrière, car il n’y en a point. C’est sur la rue Monseigneu­rDe Laval que donne la façade arrière. Et du côté ouest, la maison a un mur mitoyen avec une autre vieille maison. Dans ce Vieux-Québec où chaque parcelle de terrain fut occupée, il y a d’autres maisons qui furent construite­s dans les angles aigus de la rencontre de certaines rues. On n’a qu’à penser à la vieille pharmacie Livernois. Le nom de la rue Hébert rappelle qu’elle fut tracée sur la terre que Louis Hébert et sa famille habitèrent à compter de 1617, au temps de Champlain.

CE QUE NOUS RAPPELLE

LA RUE MONSEIGNEU­R-DE LAVAL

C’est Guillemett­e Hébert, la fille de Louis, qui céda à l’évêque François de Laval une bonne partie de la terre familiale afin qu’il puisse y édifier son séminaire. Il avait fondé cette institutio­n en 1663. Ce n’est qu’un siècle plus tard, au lendemain de la Conquête, que furent lotis, dans ce que l’on appelait « l’enclos du Séminaire » , les terrains des rues Saint-Georges et Laval, devenues plus tard nos actuelles rues Hébert et Monseigneu­r-De Laval. C’était au-delà des beaux jardins à la française du Vieux Séminaire.

Des maisons de ces deux rues, qui remontent aux années 1780, ont été préservées jusqu’à nos jours. Et comme à la lointaine époque du gouverneur Dorchester, on entend encore dans ces rues les sonneries de l’angélus de la cathédrale et les cris des élèves du Petit Séminaire.

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