UNE BRÈVE HISTOIRE DE LA LUMIÈRE
Newton. Au XVIIe siècle, Isaac Newton franchit une étape majeure en décomposant, à l’aide d’un prisme, le spectre de la lumière blanche et en démontrant qu’il est composé de plusieurs couleurs. Le physicien théorise aussi sur la nature de la lumière. Pour lui, chaque couleur correspond à des « corpuscules » se déplaçant à des vitesses différentes. Huygens. À peu près au même moment, le physicien hollandais Christiaan Huygens décrit au contraire la lumière comme une onde, similaire à celles que l’on peut observer à la surface de l’eau. C’est la théorie qui va dominer jusqu’au XXe siècle. Einstein. Le conflit sur la nature corpusculaire ou ondulatoire de la lumière va durer jusqu’à ce que les travaux de physique d’Albert Einstein, en 1909, permettent de trancher. « Pour expliquer l’effet “photoélectrique” [NDLR : correspondant à l’émission d’électrons observée lorsque de la lumière UV frappe une surface métallique], Einstein conclut que la lumière est à la fois un faisceau de particules et une onde. C’est ce qu’on appelle la dualité ondecorpuscule. Il qualifie lui-même ses travaux de révolutionnaires », note l’historien Yves Gingras.
Avouons que le concept est encore difficile à saisir. La lumière se comporte tantôt comme une onde électromagnétique, tantôt comme un flux de particules (les photons). D’ailleurs, en mars dernier, des chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse, ont réussi à « photographier » simultanément les deux aspects de la lumière, en utilisant un flux d’électrons.