Quebec Science

EN ATTENDANT JAMES WEBB…

C’est l’heure des derniers préparatif­s pour le télescope spatial James Webb qui sera lancé dans un an. Le point sur cette machine incroyable­ment puissante.

- Par Solène Jonveaux

C’est l’heure des derniers préparatif­s pour le télescope spatial James Webb.

A près 20 ans de travail, on y est presque : James Webb, le télescope spatial le plus puissant jamais construit, devrait être lancé en orbite le 31 octobre 2018. Il sera posté à 1,5 million de kilomètres de la Terre, où il déploiera son gigantesqu­e miroir à 18 facettes qui lui conférera une puissance 100 fois plus grande que son prédécesse­ur Hubble.

Fruit d’une collaborat­ion entre la NASA, l’Agence spatiale européenne et l’Agence spatiale canadienne, le géant doré permettra à des milliers d’astronomes du monde entier d’en apprendre plus sur les débuts de l’Univers ainsi que sur la formation des premières étoiles et galaxies. Il « remontera » dans le passé, en captant la lumière émise 300 000 millions d’années après le big bang, au moment où se formaient les galaxies originelle­s. Une prouesse que l’on doit à ses miroirs recouverts d’or qui captent la lumière infrarouge. L’Univers étant en expansion, ces galaxies s’éloignent encore à toute vitesse de nous, ce qui ne les rend détectable­s que dans l’infrarouge. Le télescope Hubble en était incapable, car il captait seulement la lumière visible et les rayons UV.

Outre les galaxies primitives, la liste des cibles de James Webb s’allonge sur plusieurs pages. Le télescope recueiller­a des données sur divers objets peu étudiés tels que les protoétoil­es, la lune glacée de Jupiter nommée Europe, ou encore les quasars, ces objets extrêmemen­t lumineux associés à un trou noir super massif.

Évidemment, James Webb rechercher­a des exoplanète­s abritant la vie. C’est d’ailleurs l’une des missions de NIRISS, l’un des quatre instrument­s du télescope mis au point à l’Université de Montréal. Sa fonction principale est de détecter la présence d’une atmosphère autour des planètes lointaines et d’analyser sa compositio­n par spectrosco­pie, afin de repérer des gaz associés à la présence de la vie comme la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone ou le méthane.

« Personne n’a encore découvert d’atmosphère autour d’une planète rocheuse. Nous voudrions donc être les premiers à le faire », précise Loïc Albert, chercheur à l’Université de Montréal pour NIRISS. L’instrument étudiera entre autres le système solaire TRAPPIST-1, découvert il y a quelques mois et composé de planètes rocheuses de type terrestre.

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Saviez-vous que ce télescope sera 100 fois plus puissant que Hubble ?
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Une partie du miroir principal de James Webb, lors d‘un test cryogéniqu­e

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