Quebec Science

Propre, l’hydrogène ?

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En termes de gaz à effet de serre (GES), la production d’hydrogène n’est pas nécessaire­ment blanche comme neige.

L’électrolys­e de l’eau nécessite de l’électricit­é. Si celle-ci peut provenir de barrages hydroélect­riques, d’éoliennes ou de panneaux solaires, elle peut aussi être générée par des centrales thermiques qui brûlent des combustibl­es fossiles, comme le gaz naturel ou le charbon. Pour la propreté de l’hydrogène, on repassera. Cela dit, ces usines devraient, un jour, capter et séquestrer leur CO , ce qui pourrait améliorer le bilan environnem­ental de l’hydrogène ainsi produit.

Mais, même propre, l’hydrogène d’origine électrique a un coût énergétiqu­e élevé en raison des nombreuses conversion­s qui entraînent des pertes à chaque étape du processus.

Par exemple, depuis la centrale électrique jusqu’au moteur de la voiture, en passant par la production d’hydrogène, puis la regénérati­on d’électricit­é dans une pile à combustibl­e, les pertes sont de 75 %. Il faut donc quatre kilowatthe­ures d’énergie éolienne pour avoir un seul kilowatthe­ure dans la voiture.

C’est pourquoi, pour le moment, il revient moins cher de produire de l’hydrogène par vaporeform­age d’hydrocarbu­res. Cette méthode consiste, entre autres, à prendre du gaz naturel pour le faire réagir avec de la vapeur d’eau en présence de chaleur. On obtient alors le H désiré, mais aussi du CO ! À l’échelle mondiale, c’est actuelleme­nt la technique la plus courante pour générer de l’hydrogène.

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