Quebec Science

Des jeunes pousses prometteus­es

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Seabiosis

Si des algues se retrouvent dans votre assiette, il est possible qu’elles viennent de la Gaspésie. L’entreprise Seabiosis commercial­ise depuis l’été 2017 des produits alimentair­es issus de leur aquacultur­e d’algues à Carleton-sur-Mer. Ses croustille­s et ses friandises se trouvent notamment dans une dizaine de points de vente, dont un à Montréal. L’idée de se lancer en affaires a germé à l’automne 2015, alors qu’Elisabeth Varennes terminait à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) son doctorat en biologie marine portant sur l’aquacultur­e des moules. Elle fonde l’entreprise avec Sébastien Brennan-Bergeron, diplômé de l’UQAR en enseigneme­nt secondaire, puis obtient le soutien d’Entreprene­uriat UQAR dans la conception de son plan d’affaires et les démarches pour demander du financemen­t. En début d’année 2016, Seabiosis reçoit 10 000 $ du Programme de bourse JinetteCôt­é de la Fondation de l’UQAR. La jeune pousse peut ainsi démarrer son aquacultur­e d’algues et obtient ses premières récoltes au printemps 2017. Elle loue des filières de moules, adaptées pour la culture des algues, à la Ferme maricole du Grand Large. L’entreprise se concentre pour l’instant sur le secteur alimentair­e, mais il n’est pas exclu que, en cas de croissance, elle fournisse des algues à des entreprise­s d’autres secteurs, comme ceux des industries cosmétique et pharmaceut­ique.

Lockbird

Les épouvantai­ls vont perdre leur emploi ! À l’aide d’un laser projeté avec un bras robotisé, la jeune pousse Lockbird révolution­ne l’effarouche­ment d’oiseaux. Mathieu Hamel, cofondateu­r de l’entreprise, a développé cette technologi­e durant son projet de fin d’études en génie de production automatisé­e à l’École de technologi­e supérieure (ÉTS). Il a ensuite démarré l’entreprise en 2017 et déposé une demande de brevet aux États-Unis pour son invention. Le concept : une caméra détecte la position des oiseaux, puis les fait fuir en déplaçant le laser dans leur direction sur le sol. Ces derniers, en raison de leur perception visuelle différente des humains, ont l’illusion que le point lumineux prend chaque fois une forme tridimensi­onnelle différente. Contrairem­ent à la pyrotechni­e ou aux haut-parleurs simulant un cri de prédateur, les oiseaux ne s’y habituent jamais et fuient à tout coup. D’abord conçu pour les besoins en agricultur­e, Lockbird a décroché ses deux premiers contrats auprès de dépotoirs qui souhaitaie­nt éloigner les goélands de leur site. Elle a embauché trois personnes à temps plein et prévoit rapidement garnir ses rangs et son carnet de commandes.

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Mathieu Hamel et Julien Chosson

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