L’OEUF OU LA POULE ?
Dans une étude publiée en 2012, John D. Eastwood a relaté une expérience où l’on a démontré que les personnes qui accomplissent une tâche moyennement intéressante, mais qui sont distraites par le bruit d’un téléviseur dans la pièce voisine étaient plus vulnérables à l’ennui que celles qui pouvaient mieux se concentrer sur leur tâche. Pour le neuropsychologue de l’Université York, cette expérience, associée à d’autres plus récentes, permet d’associer l’ennui au déficit d’attention. « Les personnes aux prises avec un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité sont plus sensibles à l’ennui, car elles éprouvent de la difficulté à se centrer sur une tâche. » Ou alors, est-ce l’inverse : la propension à l’ennui mènerait-elle à un déficit d’attention ? « Il nous est difficile de dire laquelle de ces caractéristiques vient en premier. »