Compter le crime
Au Canada, la criminalité est mesurée depuis 1962 par le Centre canadien de la statistique juridique, une division de Statistique Canada. « Nos données sont d’une qualité exceptionnelle, assure Warren Silver, formateur national pour le Centre. Contrairement aux ÉtatsUnis, où la participation à la collecte est volontaire, 100 % des corps policiers du pays collaborent. »
D’un océan à l’autre, les agents de la paix amassent des informations à l’aide du même formulaire de déclaration et le Centre effectue un contrôle constant pour détecter les erreurs ou les manipulations. Mais pour qu’un crime figure dans les statistiques, il doit d’abord être déclaré à la police.
Afin de pallier cette lacune, le Centre canadien de la statistique juridique a mis sur pied un sondage quinquennal sur la victimisation. Le dernier, réalisé en 2014, révèle que seuls 31 % des actes criminels ont été signalés à la police cette année-là. Dans le cas des agressions sexuelles, ce n’était que 5 %.