Radio-Canada Info

Violences en Haïti : le gouverneme­nt canadien lance une opération d’évacuation

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Ottawa lance une opéra‐ tion d'évacuation pour les Canadiens les plus vulné‐ rables qui se trouvent en Haïti, a annoncé lundi la ministre des Affaires étran‐ gères, Mélanie Joly.

La ministre a expliqué que le gouverneme­nt facilitera le déplacemen­t de ces Cana‐ diens d'Haïti vers la Répu‐ blique dominicain­e. Les conditions d'accès à ce pays étant strictes, seules les per‐ sonnes détenant un passe‐ port canadien valide seront admissible­s à ce départ as‐ sisté. Les résidents perma‐ nents ne sont donc pour l'instant pas admissible­s.

Près de 3000 ressortis‐ sants canadiens seraient tou‐ jours en Haïti. Or, ils ne se‐ raient pas autant à vouloir quitter le pays.

Affaires mondiales Ca‐ nada aurait contacté les quelque 300 Canadiens qui se sont renseignés sur les possibilit­és de départ. De ce nombre, environ 100 per‐ sonnes répondaien­t aux cri‐ tères.

Moins de 30 Canadiens souhaitera­ient quitter Haïti immédiatem­ent. Parmi ceuxci, 18 devaient être évacués par hélicoptèr­e dans le cadre de cette opération, lundi, mais celle-ci n'a pu se faire pour des raisons météorolo‐ giques.

Depuis près de deux ans, nous conseillon­s aux Cana‐ diens de ne pas voyager en Haïti en raison de la situation sécuritair­e dans le pays. En même temps, nous savons que les conditions de sécu‐ rité se sont détériorée­s au cours des dernières se‐ maines et que ceux qui sou‐ haitent partir ne le peuvent pas en raison de la situation à l’aéroport.

Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères du Ca‐ nada

Chaque jour qui passe, il y a des affronteme­nts entre les gangs et les policiers. Ce n’est pas facile. Je n’ai pas d’espoir puisque les politicien­s d’Haïti ne voient que leurs poches. On peut le dire comme ça, a déclaré un homme interrogé par notre envoyé spécial Jean-François Bélanger.

Une autre personne inter‐ viewée par Radio-Canada a reconnu être un peu soula‐ gée, mais avec de la tristesse également. J’ai laissé ma fa‐ mille, j’ai laissé toutes mes af‐ faires. Je suis obligée de quit‐ ter le pays, a-t-elle dit.

Il faut que ça change parce que j’aimerais bien re‐ tourner dans mon pays, vivre dans mon pays, a ajouté cette femme.

Priorité aux « plus vul‐ nérables »

La priorité est donnée aux personnes les plus vulné‐ rables, c'est-à-dire aux Cana‐ diens ayant besoin d'une as‐ sistance médicale ou à ceux qui ont des enfants.

La ministre Joly assure que d'autres options de dé‐ part assisté sont étudiées pour les autres Canadiens (et membres de leur famille) toujours en Haïti, ainsi que pour les résidents perma‐ nents (et leurs familles) tou‐ jours en Haïti.

La ministre exhorte par ailleurs les Canadiens pré‐ sents en Haïti à s'enregistre­r auprès d’Affaires mondiales Canada.

La semaine dernière, le ministre fédéral de l'Immigra‐ tion, Marc Miller, a décrit les difficulté­s à faire sortir les ressortiss­ants canadiens d'Haïti du fait que l'aéroport [de Port-au-Prince] est fermé et la voie d'issue avec la Ré‐ publique dominicain­e est fer‐

mée.

Le conseil de transition se fait attendre

Haïti et notamment sa ca‐ pitale, Port-au-Prince, sont le théâtre d'une flambée de vio‐ lence des gangs ces der‐ nières semaines, alors que les Haïtiens attendent l'ins‐ tauration d'un conseil prési‐ dentiel de transition après l'annonce de la démission du premier ministre contesté Ariel Henry.

Dimanche, la France a an‐ noncé la mise en place d’une mesure similaire à celle an‐ noncée lundi par le Canada, organisant des vols spéciaux pour permettre à ses ressor‐ tissants les plus vulnérable­s de quitter Haïti. Quelque 1100 Français vivent en Haïti.

Les États-Unis, quant à eux, ont aussi évacué cer‐ tains ressortiss­ants dans la dernière semaine.

Mélanie Joly a profité de la conférence de presse pour saluer l’adoption par le

Conseil de sécurité de l’ONU d’une motion demandant un cessez-le-feu durable dans la bande de Gaza, au ProcheOrie­nt, une mesure qui, tientelle à souligner, est réclamée par le Canada depuis le mois de décembre.

Affaires mondiales Ca‐ nada indique que les Cana‐ diens qui ont besoin d’une aide consulaire d’urgence peuvent communique­r avec son Centre de surveillan­ce et d’interventi­on d’urgence à Ottawa, ouvert 24 heures par jour, 7 jours par semaine :

Téléphone : +1 613-9968885 (les appels à frais virés sont acceptés, le cas échéant) SMS : +1 613-686-3658 What‐ sApp : +1 613-909-8881 Tele‐ gram : Urgence Canada à l’étranger Signal : +1 613-9098087 Courriel : ternationa­l.gc.ca

Ce texte peut consulté en chinois.

haitisos@in‐

être

le procès.

Le juge semonce les avo‐ cats de la défense

Les avocats de M. Trump ont également échoué dans leur tentative de faire sanc‐ tionner les procureurs newyorkais pour la transmissi­on tardive de dizaines de mil‐ liers de pages.

Ce tribunal estime [...] que le procureur du comté de New York n'est pas respon‐ sable de la production tar‐ dive de documents par le bu‐ reau des procureurs des États-Unis, a-t-il assené, sou‐ lignant que la défense aurait pu réclamer ces documents plus tôt.

Pourquoi avez-vous at‐ tendu deux mois avant le procès? Pourquoi ne pas l'avoir fait en juin ou en juillet [2023]? a-t-il demandé.

L'équipe juridique de Do‐ nald Trump a sommé les pro‐ cureurs (fédéraux) du district sud de New York de lui re‐ mettre les documents en question en janvier dernier.

Les documents au centre de cette requête sont liés à l'enquête fédérale sur Mi‐ chael Cohen, l'ex-avocat per‐ sonnel de Donald Trump. Il a d'ailleurs purgé une peine d'emprisonne­ment liée en partie au plaidoyer de culpa‐ bilité conclu avec les procu‐ reurs fédéraux dans cette af‐ faire.

L'ex-homme de confiance de M. Trump a reconnu avoir acheté pour 130 000 $ US le silence d'une ancienne maî‐ tresse alléguée de Donald Trump, l'actrice pornogra‐ phique Stormy Daniels, afin de maximiser les chances de son client d'être élu en 2016.

L'ancien locataire de la Maison-Blanche, qui brigue à nouveau la présidence, fait face à 34 chefs d’accusation pour falsificat­ion de docu‐ ments dans la foulée de son inculpatio­n par un grand jury new-yorkais, en mars 2023.

Les accusation­s se rap‐ portent à des sommes qu'au‐ rait remboursée­s Donald Trump à Michael Cohen, en lien avec de l'ingérence élec‐ torale, mais qui ont été enre‐ gistrées comme des hono‐ raires.

La semaine dernière, le juge Merchan avait rejeté la quasi-totalité des requêtes de la défense visant à empê‐ cher les procureurs de convoquer certains témoins, dont Michael Cohen et Stormy Daniels, ou de mon‐ trer en cour divers éléments de preuve.

Trump compte interje‐ ter appel

À la fin de l'audience, les avocats de Donald Trump ont réclamé un nouveau délai en raison de la publicité entou‐ rant le procès. Il y a beau‐ coup de nouvelles parce qu'il est candidat à la présidence, ce qui est une autre raison pour laquelle il ne devrait pas avoir à subir un procès main‐ tenant, a soutenu Me Todd Blanche.

Rendez-vous le 15, a sim‐ plement rétorqué le juge. C'est à cette date que devrait s'ouvrir la sélection des jurés dans ce qui sera le premier procès criminel contre un an‐ cien président américain.

Après l'audience, Donald Trump a indiqué qu'il comp‐ tait faire appel de la décision, associant la poursuite enga‐ gée par le procureur Alvin

Bragg à de l'ingérence électo‐ rale et à de l'intimidati­on à l'endroit des électeurs.

Il a du même souffle fus‐ tigé le juge Merchan, l'accu‐ sant de vouloir commenter le procès le plus rapidement possible.

Je ne sais pas comment on peut avoir un procès qui se déroule en plein milieu d'une campagne électorale. Ce n'est pas juste.

Donald Trump

Pourtant, si ce procès était reporté à l'été, comme l'ont demandé ses avocats, il se déroulerai­t à une date plus rapprochée encore de l'échéance électorale de no‐ vembre.

Donald Trump a par ailleurs dit aux journalist­es qu'il n'aurait aucun problème à témoigner.

Il a de plus rejeté l'hypo‐ thèse selon laquelle une condamnati­on pourrait nuire à ses chances de réélection. Eh bien, cela pourrait aussi me rendre plus populaire parce que les gens savent qu'il s'agit d'une escroqueri­e, a-t-il soutenu.

Donald Trump nie tout autant les accusation­s que l'aventure extraconju­gale.

La journée a été fertile en événements sur le plan judi‐ ciaire, et Donald Trump a remporté une victoire dans un autre dossier. La division d'appel d'un tribunal civil new-yorkais a réduit la cau‐ tion imposée à l'homme d'af‐ faires, la faisant passer de plus de 450 millions de dol‐ lars américains, en incluant les intérêts, à 175 millions.

Donald Trump fait face à trois autres procès criminels, dont les dates n'ont pas été fixées.

Dans des dossiers rele‐ vant de la justice fédérale, Donald Trump est notam‐ ment accusé d'avoir tenté d'invalider les résultats de la présidenti­elle de 2020 et d’avoir mis la sécurité natio‐ nale en danger en conser‐ vant des documents confi‐ dentiels dans sa résidence de Mar-a-Lago.

Il est aussi inculpé dans l'État de Georgie pour tenta‐ tive de manipulati­on de l'élection présidenti­elle.

pas de liste de clients confir‐ més. Madame Ouellet a rap‐ pelé à plusieurs reprises que le projet ne serait pas viable selon elle.

Avec les informatio­ns de

Raphaël Brouillett­e

À écouter :

Martine Ouellet en entre‐

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