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L’arrondisse­ment de La Baie au complet pourrait profiter de la future source d’eau

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Une fois la nouvelle source d’eau identifiée pour régler définitive­ment le problème de l’eau contaminée aux composés perfluorés (PFAS) à La Baie, il se pourrait que les trois secteurs de l’arron‐ dissement y soient bran‐ chés.

C’est ce qu’a avancé mardi le président de l’arrondisse‐ ment, Raynald Simard.

Actuelleme­nt, les rési‐ dences touchées dans les secteurs de Port-Alfred et Grande-Baie reçoivent une eau pratiqueme­nt sans PFAS grâce à la mise en place d'unités de filtration.

C'est une solution tempo‐ raire, ce sont des filtres qui doivent être changés de fa‐ çon régulière. La situation permanente va faire qu'on n’aura plus toutes ces étapes et toute cette espèce de sur‐ veillance là, a expliqué le pré‐ sident de l’arrondisse­ment.

Il a ajouté qu’une fois la nouvelle source identifiée, si les quantités d'eau sont suffi‐ santes, la Ville pourrait éva‐ luer l'option d'approvisio­nner tout l'arrondisse­ment de La Baie avec cette nouvelle ins‐ tallation.

Bien que l'eau respecte les normes, comme les puits qui alimentent le secteur de Bagotville sont situés à proxi‐ mité de ceux contaminés, Raynald Simard aimerait mieux faire preuve de pru‐ dence et délaisser complète‐ ment cette zone.

Un appel d’offres

Saguenay a récemment publié un appel d’offres pour trouver une firme spécialisé­e en hydrogéolo­gie qui aura pour mandat de trouver le nouvel emplacemen­t où se‐ ront construits des puits de pompage.

Ce sera réalisé en collabo‐ ration avec des chercheurs de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) qui ont monté une importante banque de données dans les dernières années sur les eaux souterrain­es de la ré‐ gion.

Quand on fait une re‐ cherche en eau, il faut non ci‐ bler les zones qui naturelle‐ ment vont être productive­s en eau souterrain­e et pou‐ voir satisfaire à la demande, et ici on parle de 25 000 mètres cubes par jour, ça, c'est une chose, et l'autre chose, c'est la disponibil­ité du territoire, a souligné Ro‐ main Chesneaux, professeur à l’UQAC en génie de l’eau et de l’environnem­ent lors d’une entrevue accordée à l’émis‐ sion C’est jamais pareil.

Trois zones potentiell­es

La Ville de Saguenay a identifié trois zones qui pour‐ raient être utilisées, soit deux à Laterrière et une à La Baie.

Lorsqu'on installe un puits de pompage pour l'alimenta‐ tion en eau municipale, pas individuel­le, mais municipale, il y a une réglementa­tion qui est assez contraigna­nte en termes de protection des puits, c'est-à-dire qu'on vient un peu sacrifier des zones au sein desquelles les activités humaines doivent être res‐ treintes, a poursuivi le pro‐ fesseur.

Le mandat de la firme de‐ vrait prendre entre trois et quatre ans en raison des nombreuses étapes néces‐ saires.

En novembre dernier, la facture totale a été évaluée entre 50 et 100 millions de dollars. Le conseiller Michel Potvin avait alors indiqué que le gouverneme­nt fédéral épongerait 90 % de la facture en raison du rôle joué par la base de Bagotville dans la contaminat­ion. Ottawa a fourni 15,5 millions de dol‐ lars jusqu'à maintenant.

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