Éclipse 2024 : Yannick NézetSéguin unira la musique et les astres
L’Orchestre métropolitain, qui annonçait cette se‐ maine sa programmation 2024-2025, accompagnera l’éclipse solaire du 8 avril au parc Jean-Drapeau.
La musique et les astres, j'ai l'impression que c’est une union parfaite, lance le chef d'orchestre Yannick Nézet-Sé‐ guin, qui entame sa 25e sai‐ son comme directeur artis‐ tique de l’Orchestre Métropo‐ litain (OM).
Le jour où la Lune se pla‐ cera entre le Soleil et nous, l’OM agira comme trame so‐ nore avec Prélude et Mort d'Isolde de Wagner.
Quand on m’a demandé ce qu’on aimerait jouer pour accompagner l’éclipse, j’ai pensé à ombre et lumière et j’ai pensé à un beau souvenir d’un de nos concerts sur le mont Royal où on avait joué ça au clair de lune, raconte Yannick Nézet-Séguin. Immé‐ diatement, je me suis dit que c’est ce qu’on allait jouer pour accompagner ce mo‐ ment vraiment magique.
L’orchestre accompagnera aussi Diane Dufresne, notre génie national, pour L'hymne à la beauté du monde, parce qu’une éclipse fait partie de ce qui rend notre monde beau, ajoute le virtuose.
Une saison de jeu
La saison 2024-2025 de l’OM s’intitule Tout se joue ici. Yannick Nézet-Séguin, qui cé‐ lèbrera dans la même année son 50e anniversaire de nais‐ sance et ses 25 ans avec l’OM, ne ressent aucune fa‐ tigue en lien avec son métier. Je sais que notre histoire est riche, on a fait tellement de belles choses, mais je me sens comme si on était en‐ core au début de notre ex‐ ploration et je crois que c’est bon signe, dit-il.
Parmi les moments forts de la prochaine saison, le Marathon Beethoven fait par‐ tie des éléments qui attirent le plus l’attention. Les neuf symphonies du compositeur seront réparties en quatre concerts donnés en trois jours. C’est très exigeant pour les musiciennes et les musi‐ ciens, explique le directeur artistique.
Mais le concentré permet une meilleure compréhen‐ sion de l'oeuvre. C’est ce qui aide les mélomanes à partici‐ per à l’aventure et à consta‐ ter combien Beethoven nous parle encore aujourd'hui.
Quatre oeuvres supplé‐ mentaires ont été comman‐ dées à des compositeurs et compositrices du Canada.
Ces oeuvres réagissent à celles de Beethoven, à sa vi‐ sion, ses thèmes écolo‐ giques, humanistes, élabore le chef d’orchestre. C'est dans les habitudes de l’OM de rendre hommage au passé, mais en le mettant dans un contexte pour nous atteindre encore aujourd’hui.
Éternel Orlando, en colla‐ boration avec le Théâtre du Nouveau Monde (TNM), fait partie des moments plus éclatés de la prochaine sai‐ son. Musique symphonique et théâtre se marient dans un spectacle inspiré de la nouvelle Orlando, de Virginia Woolf, mis en scène par Lor‐ raine Pintal.
On voulait encore faire un pont avec d'autres formes d'art. On prend le contexte musical pour accompagner Orlando à travers les époques, souligne Yannick Nézet-Séguin. Naomi Woo, la chef d’orchestre, est formi‐ dable.
Toute la programmation 2024-2025 de l'OM est acces‐ sible en ligne.
Avec les informations de Katerine Verebely, chroni‐ queuse culturelle à l'émission Tout un matin.