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Calgary adopte un nouveau slogan en hommage à l’innovation et la diversité

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Calgary, « Blue Sky City », ou Calgary, « Ville du ciel bleu » en français, est le nouveau slogan de la mé‐ tropole économique de l’Al‐ berta. Une nouvelle marque qui se veut en hommage à l'esprit d’inno‐ vation et à la diversité qui caractéris­e la population de la ville, mais aussi au fait que Calgary est l'une des villes les plus enso‐ leillées du Canada.

C’est du moins ce qu'ex‐ pliquent des groupes d'entre‐ prises oeuvrant dans le déve‐ loppement économique et l’industrie du tourisme qui parlent ainsi d’un slogan pour marquer une nouvelle ère.

La nouvelle marque a été dévoilée mercredi par le Cal‐ gary Economic Developmen­t and Tourism, en remplace‐ ment de l’ancien slogan Be Part of the Energy (« Prenez part à l'énergie »)

C'est le propre de toute marque : elle doit être vraie, soutient Cindy Ady, directrice générale de Tourism Calgary. « Et il est certain que lorsqu'il s'agit de soleil et de ciel bleu, c'est vrai à Calgary. »

Un slogan « positif »

D’après Anne-Marie Dor‐ land, professeur­e adjointe de marketing à l'Université Mount Royal, le nouveau slo‐ gan envoie un message posi‐ tif et il trouvera probable‐ ment un écho auprès d'un plus grand nombre de per‐ sonnes, au-delà du secteur de l'énergie.

Il y a tout un groupe de personnes qui pensent en‐ core à Calgary comme à la fierté de l'Ouest, à Howdy et Hidy des Jeux olympiques et à Be Part of the Energy, qui n'a jamais vraiment pris l'am‐ pleur que tout le monde es‐ pérait, dit-elle.

Lorsqu'il est question de slogans urbains, il est impor‐ tant, selon elle, de saisir les qualités qui sont significa‐ tives à la fois pour les habi‐ tants et pour les visiteurs.

Je pense qu'ils ont réussi quelque chose de délicat, à savoir saisir l'avenir de Cal‐ gary tout en reconnaiss­ant ce qui distingue Calgary en tant que ville, et en esquivant en même temps certaines ques‐ tions délicates.

Anne-Marie Dorland, spé‐ cialiste du marketing

Joel Cowley, directeur gé‐ néral du Stampede de Cal‐ gary, explique que le change‐ ment de marque est égale‐ ment lié à la constructi­on de la ville sur le site du Stam‐ pede.

Dans le nouvel agrandis‐ sement du Centre BMO, l'at‐ tention est surtout portée sur cette cheminée de 21 mètres de haut, la plus grande au Canada, mais juste au-dessus de cette cheminée se trouve un puits de lumière de 332 mètres carrés qui a été conçu spécifique­ment pour mettre en valeur le ma‐ gnifique ciel bleu de Calgary.

Joel Cowley, directeur gé‐ néral, Stampede de Calgary

4,8 millions $ sur quatre ans

La nouvelle marque est en cours de conception depuis plus de deux ans.

En 2022, le conseil munici‐ pal a accordé 1,8 million de dollars au Calgary Economic Developmen­t (CED), et 3 mil‐ lions de dollars à Tourism Calgary, pour redéfinir la marque de Calgary, rappelle Brad Parry, directeur général du CED.

M. Parry a indiqué que près de 129 organisati­ons ré‐ parties dans 26 secteurs ont participé à des ateliers, des entrevues, des groupes de discussion et des sondages afin de développer la nou‐ velle marque.

La ville a investi 4,8 mil‐ lions de dollars sur quatre ans pour s'engager dans la recherche, la stratégie, le dé‐ veloppemen­t des actifs ainsi que pour le lancement et la mise en oeuvre, indique Brad Parry.

L'ancien slogan, Heart of the New West, qui considé‐ rait la ville comme le coeur battant de l’Ouest canadien, a été lancé en 2003 et a été promu jusqu'à ce qu'un nou‐ veau slogan, Be Part of the Energy, soit dévoilé en 2011. De nouveaux panneaux ont été érigés en 2015 pour reflé‐ ter le changement de slogan.

En ce qui concerne la nou‐ velle marque, Calgary Econo‐ mic Developmen­t affirme que son annonce n'est que la première étape, et que les Calgariens peuvent s'at‐ tendre à ce que de nouveaux logos et de nouveaux élé‐ ments visuels apparaisse­nt dans la ville au cours des mois à venir.

Avec les informatio­ns de Lily Dupuis

des feux, des inondation­s, la COVID-19…, souligne Ste‐ phen Mason. Pour lui, il est normal que le gouverneme­nt fédéral encaisse le poids de ces dépenses-là.

Combien d’argent le pi‐ peline va-t-il rapporter?

La grande inconnue reste toutefois les droits de péage, l’argent que les producteur­s pétroliers doivent payer pour pouvoir acheminer leur baril dans l’oléoduc et qui assure des revenus aux entreprise­s de pipelines. L'agrandisse‐ ment triple presque la capa‐ cité de transport du pétrole entre l'Alberta et la Colom‐ bie-Britanniqu­e.

Le montant qui sera dé‐ terminé pour les droits de péage va déterminer la va‐ leur commercial­e du pipe‐ line, note Stephen Mason.

La Régie de l’énergie du Canada a accepté un droit de péage intérimair­e plus élevé que celui estimé en 2017, mais le montant final fait l’ob‐ jet d’objections de la part des clients de Trans Mountain, comme Canadian Natural Re‐ sources, Suncor et Cenovus.

Des audiences sur le sujet sont prévues au cours de cette année.

Sans cette donnée, impos‐ sible de savoir combien d’ar‐ gent les activités de Trans Mountain vont rapporter.

Selon le spécialist­e du pé‐ trole Rory Johnston, le droit de péage ne peut pas être fixé à un niveau assez élevé pour couvrir la facture de plus de 34 milliards de l’oléo‐ duc.

Si le péage est trop élevé, les producteur­s pétroliers n’auront plus aucun intérêt à utiliser le pipeline et retour‐ neront au transport ferro‐ viaire, note-t-il.

Il n’y a aucune chance que quelqu’un va acheter le pipe‐ line pour la totalité de son prix. Il va falloir offrir un ra‐ bais, d’au moins 50 %.

Rory Johnston, fondateur de Commodity Context

Transactio­n pour les libéraux risquée

Dans cette discussion sur le rachat, les considérat­ions économique­s ne sont pas les seules à entrer en ligne de compte. Stephen Mason ne manque pas de mentionner que des élections fédérales s’en viennent, soit en 2025.

Garder le pipeline, surtout jusqu’aux prochaines élec‐ tions fédérales, c’est un risque pour les libéraux parce que les gens qui s’inté‐ ressent à la question de la lutte contre les changement­s climatique­s vont critiquer le gouverneme­nt Trudeau, ex‐ plique Daniel Béland, le di‐ recteur de l’Institut d’études canadienne­s de l’Université McGill.

Mais si [le gouverneme­nt] le vend avant les prochaines élections et qu’il le vend au rabais, il va se faire critiquer au nom de la responsabi­lité fiscale.

Ils étaient dans le pétrin en 2018, quand ils l’ont acheté. Ils sont toujours au‐ tant dans le pétrin.

Daniel Béland, directeur de l’Institut d’études cana‐ diennes de l’Université McGill

Rory Johnston note toute‐ fois que la vente à des groupes autochtone­s est une forme de réconcilia­tion avec les Premières Nations, ce qui pourrait justifier la perte d’ar‐ gent.

D'après les informatio­ns de Kyle Bakx

Barbara Agrait, porte-pa‐ role d'Amazon, a déclaré que l'entreprise était convaincue d'avoir fourni au conseil d'ad‐ ministrati­on des informa‐ tions exactes et complètes.

Mais selon Anelyse Weiler, professeur­e adjointe de so‐ ciologie à l’Université de Vic‐ toria, le géant du commerce en ligne a l’habitude d’entra‐ ver les efforts de syndicalis­a‐ tion.

Jusqu'à présent, [Amazon] a remporté un franc succès en empêchant les travailleu­rs de s'organiser. Rien qu'en 2022, il a dépensé 14 millions de dollars en effort antisyndi‐ cal aux États-Unis, affirme-telle.

Selon la sociologue, ces tactiques sont habituelle­s.

Il est courant qu'une en‐ treprise fasse valoir que la taille de l'unité de négocia‐ tion devrait être plus grande pour rendre plus difficile la formation de syndicats. [...] Aux États-Unis, les avocats de Starbucks ont utilisé cet ar‐ gument pour décourager les syndicats à travers le pays, soutient-elle.

Nouvelle demande

Le syndicat a déclaré qu'il prévoyait de déposer une nouvelle demande auprès de la Commission des relations de travail. Unifor a affirmé avoir demandé à plusieurs reprises des modificati­ons du code des relations de travail de la Colombie-Britanniqu­e afin d'améliorer la transpa‐ rence de l'employeur au cours du processus de syndi‐ calisation.

Lorsque les travailleu­rs sont confrontés à des em‐ ployeurs multinatio­naux géants et biens financés, nous avons besoin de plus d'outils pour les aider à se battre à armes égales, a dé‐ claré M. McGarrigle dans le communiqué.

Selon le ministère du Tra‐ vail, le code des relations du travail doit être révisé tous les cinq ans. En février, un comité a été nommé par le gouverneme­nt provincial pour consulter les entre‐ prises et les groupes syndi‐ caux. [Ce groupe] procède actuelleme­nt à cette révision, nous informe le ministère.

Le comité reçoit et étudie des propositio­ns - dont celle d'Unifor - et recueille les points de vue de toutes les parties intéressée­s sur l'amé‐ lioration du code, y compris les règles relatives à l'accrédi‐ tation des syndicats, ajoute-til

dans sa réponse.

Tactiques syndicales

Le syndicat a d'abord an‐ noncé une campagne de syn‐ dicalisati­on pour les tra‐ vailleurs d'Amazon dans le Grand Vancouver en juillet dernier, et a déclaré que les travailleu­rs ont commencé à signer des cartes en octobre.

Selon Anelyse Weiler, cette tactique est différente de celle opérée par le site d'Amazon de Staten Island, dans l'État de New York, le seul ayant voté en faveur d'une syndicalis­ation. D'après elle, le syndicat américain Amazon Labor Union a d'abord tenu à convaincre les travailleu­rs du site de la né‐ cessité de se syndiquer avant d'annoncer leur tentative de se syndiquer.

À Staten Island, [le syndi‐ cat] a adopté une approche discrète [...] en matière de syndicalis­ation des tra‐ vailleurs, puis l'ont rendue publique. En revanche, Uni‐ for a annoncé son intention de syndiquer [...] avant d'avoir effectué le travail d'or‐ ganisation.

Anelyse Weiler, profes‐ seure adjointe de sociologie à l'Université de Victoria

Lorsqu'Unifor a annoncé ses candidatur­es la semaine dernière, la porte-parole d'Amazon a déclaré que l'en‐ treprise était impatiente de travailler avec les employés pour continuer à faire d'Ama‐ zon un endroit où il fait bon travailler.

Avec les informatio­ns de La Presse canadienne

l’avancement du futur centre de billettes qui doit voir le jour à Alma, le grand patron de Rio Tinto assure que le projet n’a pas été abandonné et qu’il a dû être retravaill­é en raison de dépassemen­ts de coûts.

J’ai bon espoir qu’on arrive à le faire dans des conditions qui font du sens pour tout le monde, a soutenu M. Pé‐ cresse.

Vendredi, la direction de l'entreprise rencontrer­a les cinq députés régionaux de la CAQ ainsi que d'autres élus pour faire le point sur les in‐

vestisseme­nts régionaux.

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