A-20 : le pont sera construit, même s’il n’y avait pas de prolongement
Un nouveau pont routier sera construit au-dessus de la rivière des Trois Pistoles, même si Québec n'a pas encore statué sur le prolon‐ gement de l'autoroute 20 jusqu'à Rimouski.
Sur les ondes de Même fréquence, la députée ca‐ quiste de Rivière-du-Loup-Té‐ miscouata, Amélie Dionne, a fait savoir jeudi que le minis‐ tère des Transports évalue ce qui pourrait être la meilleure solution pour la circulation entre Trois-Pistoles et le dis‐ trict du Bic, à Rimouski, y compris une amélioration de la route 132.
Tous les scénarios sont envisagés, ne serait-ce que de continuer sur la voie de service de la 132 ou aména‐ ger carrément un autre tron‐ çon, a-t-elle affirmé.
La députée confirme tou‐ tefois que Québec ira de l'avant avec le tronçon NotreDame-des-Neiges-Trois-Pis‐ toles et la construction d'un pont de 600 mètres de long et de 90 mètres de haut audessus de la rivière. Selon elle, il n'est pas contradictoire de construire un pont de quelques centaines de mil‐ lions de dollars sans connaître les détails du pro‐ jet retenu à l'est de celui-ci.
Le tronçon entre NotreDame-des-Neiges et TroisPistoles, les évaluations ont déjà été faites, le tracé est déjà déterminé. Toutes les évaluations qu'on s'apprête à faire pour Trois-Pistoles et le
Bic, tout ça a déjà été fait pour les 4,7 kilomètres jus‐ qu'à Trois-Pistoles, alors c'est pour ça qu'on va de l'avant parce que les étapes à passer ont été réalisées, indique-telle.
Quand on a appris ça, les bras nous ont tombés, a pour sa part affirmé le porteparole du regroupement Le pont de la 20, ça tient pas de‐ bout, Sébastien Rioux. Il y a vraiment une incohérence là, en avouant que le pont ira de l'avant et qu'elle ne ferme pas la porte, elle ouvre la porte même à une 132 amé‐ liorée, a-t-il ajouté.
Comment on peut faire un petit bout de tronçon de six kilomètres pour ensuite se retrouver sur une 132 améliorée? Ce gouverne‐ ment-là fait juste démontrer à quel point il est incohérent.
Sébastien Rioux, porte-pa‐ role du groupe Le pont de la 20, ça tient pas debout
Pas de nouveau BAPE
La construction d'un nou‐ veau pont sur la rivière des Trois Pistoles avait été exami‐ née par le Bureau d'au‐ diences publiques sur l'envi‐ ronnement (BAPE), il y a plus
de 20 ans.
Comme le projet a déjà été autorisé par décret minis‐ tériel en 2006, le gouverne‐ ment Legault a fermé la porte à la tenue d'un nou‐ veau BAPE pour le tronçon entre Notre-Dame-desNeiges et Trois-Pistoles et le pont au-dessus de la rivière. C'est précisément l'une des demandes des opposants au projet, qui font valoir que les changements climatiques doivent être pris en compte.
La ministre responsable du Bas-Saint-Laurent, Maïté Blanchette Vézina, rappelle de son côté que 7,7 millions de dollars sont investis par son gouvernement cette an‐ née pour réviser les études relatives au projet.
Ce n'est pas nécessaire de refaire le BAPE, mais d'avoir […] des mises à jour d'études, c'est ce qu'on fait.
Maïté Blanchette Vézina, ministre responsable du BasSaint-Laurent
Elle réitère que deux co‐ mités de suivi ont été for‐ més. Les trois citoyens qui en font partie habitent la rue du Sault et ont été choisis par la Municipalité de Notre-Damedes-Neiges.
La population ne pourra pas s'exprimer à travers les trois citoyens qui sont sur ce groupe-là, ça sera pas une courroie de transmission d'informations, déplore Sé‐ bastien Rioux.
La députée Amélie Dionne précise pour sa part que son gouvernement ne fait pas les choses n'importe comment et que d'autres accréditations environnementales seront nécessaires avant la construction du nouveau pont.
Même si le tracé du tron‐ çon Notre-Dame-des-NeigesTrois-Pistoles semble avoir déjà été décidé et qu'on sait que le tracé passera au sud de la route 132, il n'a pas été possible, jusqu'à maintenant, d'obtenir une carte détaillée du ministère des Transports.
Avec la collaboration de Michel-Félix Tremblay
Je comprends qu’il s’agit d’une entreprise et qu’elle cherche à faire de l’argent, mais compte tenu de la situa‐ tion actuelle du logement, il y a de fortes chances que beaucoup de ces personnes se retrouvent à la rue.
Une autre locataire, Julie Ivanoff, a déclaré que lors‐ qu’elle a reçu l’avis N13, elle s’est inquiétée de devoir se réinstaller en plein hiver. Elle s’est aussi demandé si l’entre‐ prise pouvait prendre de telles mesures alors que le projet n’a pas été approuvé.
Selon John Dickie, la distri‐ bution de N13 avant l’appro‐ bation du projet par la Ville est légale. Toutefois, si la si‐ tuation s'aggrave et que la Commission de la location immobilière (CLI) de l'Ontario ordonne des expulsions, M. Dickie explique que la corpo‐ ration devra d'abord obtenir l'approbation de la Ville pour la modification du zonage et pour d'autres permis.
Il est raisonnable de déli‐ vrer l’avis N13 rapidement étant donné que la procé‐ dure de la CLI peut prendre beaucoup de temps, a ajouté l’avocat.
Selon la Ville, 211-231 Bank Street Holdings ne peut rien démolir tant qu'elle n'a pas obtenu de permis de construire. Elle ne peut obte‐ nir ce permis sans que la mo‐ dification du zonage et le plan d’emplacement soient approuvés, ce qui n'est pas encore le cas.
L'entreprise a déclaré qu'elle s'attendait à ce que la démolition commence après avoir finalisé le plan de pré‐ servation de la façade exté‐ rieure avec la Ville dans les mois à venir.
La conseillère du quar‐ tier ne soutient pas le pro‐ jet
La conseillère municipale de Somerset, Ariel Troster, a dit que bien qu'elle soit favo‐ rable à la densification, elle partage les inquiétudes des résidents qui craignent d'être évincés du centre-ville et peut-être même de la ville.
Mme Troster craint égale‐ ment que les appartements meublés ne mènent à des sé‐ jours de longue durée. L’élue admet ne pas être prête à soutenir le projet lorsqu’il sera soumis au Comité de la planification et du logement du conseil municipal.
Ce projet est devenu, pour de nombreux habitants, un symbole de la manière dont la densification peut en‐ traîner des déplacements, at-elle expliqué.
Si la corporation incorpo‐ rait des logements abor‐ dables dans lesquels les loca‐ taires actuels pourraient em‐ ménager - un détail qui n'est pas exigé par la Ville - ce se‐ rait un excellent résultat, a déclaré Mme Troster.
Mary Huang, de l’Associa‐ tion communautaire du centre-ville, a reconnu que ce serait bien si l'on parvenait à trouver un arrangement avec les locataires actuels.
Dans sa déclaration, 211231 Bank Street Holdings a affirmé qu'il serait déraison‐ nable de s'attendre à ce qu'un seul projet de dévelop‐ pement puisse répondre à tous les besoins de logement du quartier ou de la ville.
Selon la corporation, la forte concentration de stu‐ dios dans le projet permettra d'offrir stratégiquement une entrée à moindre coût dans les immeubles nouvellement construits. Elle a également indiqué qu'un programme généreux et complet d'aide à la relocation avait été pro‐ posé aux locataires existants en fonction des commen‐ taires de la communauté.
Bien que la date limite du 31 janvier soit passée, la cor‐ poration a assuré qu'elle pré‐ voyait toujours d'offrir aux lo‐ cataires une aide à la réins‐ tallation de 12 mois d'indem‐ nisation et de 500 $ pour les frais de déménagement.
Certains résidents ont dé‐ jà trouvé un nouvel endroit où vivre et ont été indemni‐ sés selon les termes de l'offre initiale, a précisé l’entreprise.
Nous restons optimistes et pensons que d'autres rési‐ dents rejoindront ceux qui ont déjà trouvé un nouveau foyer, a ajouté 211-231 Bank Street Holdings.
Avec les informations de Guy Quenneville de CBC News