Radio-Canada Info

Une nouvelle liaison aérienne offerte entre Iqaluit et Montréal dès cet été

- Matisse Harvey

À compter du mois d’août, la compagnie aérienne Chrono Aviation offrira un vol direct entre Iqaluit et Montréal à raison de quatre fois par semaine.

L’entreprise québécoise de nolisement d’avions trans‐ porte plusieurs fois par se‐ maine des travailleu­rs mi‐ niers de l’entreprise Baffin‐ land, qui gère la mine Mary River, dans l’est du Nunavut.

Le fondateur et vice-pré‐ sident de Chrono Aviation, Dany Gagnon, explique que l’entreprise a récemment acheté un avion de type Boeing 737-800 qui ac‐ cueillera davantage de passa‐ gers que ceux qu’elle utilisait auparavant, des Boeing 737200. Il indique que l’entre‐ prise sera ainsi en mesure de vendre des sièges vacants au public.

Chrono Aviation ne craint pas la compétitio­n

Actuelleme­nt, seule l’en‐ treprise Canadian North as‐ sure la liaison entre Iqaluit et Montréal, un itinéraire offert deux fois par semaine qui exige une escale à Kuujjuaq, au Nunavik, et coûte plus de 1500 dollars l’aller.

Dany Gagnon se montre toutefois peu inquiet face au risque éventuel de compéti‐ tion avec l’entreprise Cana‐ dian North, puisque la liaison aérienne de Chrono Aviation ne sera pas tributaire du nombre de billets d’avion vendus au public.

C’est une liaison qui exis‐ tera tant et aussi longtemps que nous aurons le contrat avec [la] société minière, af‐ firme-t-il. Ce n’est donc comme si nous créions une liaison qui risque de ne pas fonctionne­r.

Si quelqu'un essayait de compétitio­nner avec nous en vendant des billets à 100 dol‐ lars, nous ne ressentiri­ons aucun impact. Nous sommes une entreprise de nolise‐ ment, donc [nos] vols sont déjà payés.

Dany Gagon, fondateur et vice-président, Chrono Avia‐ tion

Pas de fluctuatio­ns des tarifs prévue

Le vol direct de Chrono Aviation sera offert à partir du 6 août et sera disponible à l’achat à compter du 17 mai, selon Dany Gagnon.

Un aller coûtera 699 dol‐ lars, taxes incluses, et com‐ prendra un bagage cabine, un bagage enregistré, un re‐ pas et la possibilit­é de sélec‐ tionner son siège à l’avance. Il sera aussi possible d’avoir accès à des conditions d’an‐ nulation flexibles, moyennant des frais supplément­aires.

Nous chargerons le même tarif toute l’année, ce qui veut dire que nous ne chan‐ gerons pas le prix en fonc‐ tion de la demande et de la saison, dit-il. Nous ne joue‐ rons pas à ce jeu.

La liaison se fera avec l’Aé‐ roport métropolit­ain de Mon‐ tréal (ancienneme­nt l’aéro‐ port Montréal Saint-Hubert), sur la Rive-Sud de Montréal.

Dany Gagnon indique que son entreprise offrira un ser‐ vice de navettes pour les per‐ sonnes qui doivent se dépla‐ cer : Il sera facile de se dépla‐ cer de la Rive-Sud de Mon‐ tréal jusqu’au centre-ville ou jusqu’à l'aéroport [internatio‐ nal Montréal-Trudeau] si vous avez une correspon‐ dance avec une autre compa‐ gnie, dit-il.

Une liaison aérienne bé‐ néfique, selon un exploi‐ tant touristiqu­e

Graham Dickson est le président d’Arctic Kingdom, une entreprise touristiqu­e qui offre entre autres des ex‐ cursions de kayak, de plon‐ gée sous-marine et des voyages d’observatio­n anima‐ lière au Nunavut.

Il affirme avoir été agréa‐ blement surpris d’apprendre qu’une nouvelle liaison aé‐ rienne faisait son apparition entre Iqaluit et Montréal.

Plus il y a de vols, plus il y a de possibilit­és de voyager, le mieux c'est pour les rési‐ dents ainsi que pour les visi‐ teurs et les touristes, sou‐ tient-il.

Il doute que ce nouveau

vol attire immédiatem­ent un grand nombre de touristes, mais il croit qu’il sera profi‐ table à long terme. L’un des défis dans le secteur du tou‐ risme est que de nom‐ breuses personnes aiment planifier leurs voyages [long‐ temps] à l’avance, affirme-t-il.

Graham Dickson juge tou‐ tefois positif que le vol ne soit pas limité à une courte période saisonnièr­e.

En 2022, Canadian North a offert un vol estival direct entre Iqaluit et Toronto, mais elle ne l’a pas reconduit, ar‐ guant que la demande n’avait pas été suffisante.

Dès la fin de juin, un vol direct reliera par ailleurs Iqa‐ luit et Nuuk, la capitale du Groenland, pendant une du‐ rée d’environ quatre mois.

Joint par courriel, Cana‐ dian North n’a pas donné suite à notre demande d’en‐ trevue avant l’échéance.

Avec des informatio­ns de Natalie Pressman

tère des Pêches et Océans depuis les réunions du co‐ mité consultati­f sur le sé‐ baste au début du mois de mars, à Halifax.

Ils y avaient notamment présenté un plan de rachat de permis, une initiative qui permettrai­t de rationalis­er la flotte de crevettier­s de jus‐ qu’à 70 %. C’est toutefois le silence radio de la part du fé‐ déral, dit Jean Lanteigne.

Chaque jour qui passe permet à tout le monde de réaliser l'ampleur de la situa‐ tion et ce qui s'en vient, ça va tomber un peu comme un champ de bataille, avec cer‐ tains qui vont tomber immé‐ diatement d'autres qui vont survivre un peu plus long‐ temps, dit-il.

Les pêcheurs de crevette demandent aussi à Pêches et Océans de diminuer les prix des permis de pêche et de changer la méthode de calcul afin que les crevettier­s n’aient à payer qu’un mon‐ tant proportion­nel à leurs prises. Une autre demande restée lettre morte, selon eux.

C'est à peu près 3000 $ en moyenne par pêcheur, et on va devoir payer ce 3000 $ en amont. Si le pêcheur capture très peu de crevettes ou pas du tout, il vient de perdre son 3000 $ parce qu’il n’y aura pas de remboursem­ent làdessus, illustre Jean Lan‐ teigne.

Un avenir incertain

Parmi la douzaine de ba‐ teaux de crevettes que l’on retrouve à Carquet et La‐ mèque, deux ont été mis en vente durant l’hiver.

Hector Chiasson n’en est pas là. Mais devant l’absence de revenus, la question devra se poser tôt ou tard, dit-il.

La ligne va être au mois de juillet, je pense, parce que pour l'instant, on a des pe‐ tites factures de quelques milliers de dollars à payer, mais le 1er juillet, ce sera les factures d'assurance de ba‐ teau qui coûtent extrême‐ ment cher, analyse-t-il.

Reste à voir si la pêche au sébaste, présentée comme une planche de salut pour l’industrie de la crevette, pourra sauver les meubles.

Les pêcheurs attendent toujours le plan de pêche du MPO, notamment la date d’ouverture de la saison et la taille du contingent, qu’ils es‐ pèrent plus élevé que ce qui avait été suggéré par la mi‐ nistre Diane Lebouthill­ier, soit un montant minimum de 25 000 tonnes pour l'en‐ semble des crevettier­s.

On n'a pas aucune ré‐ ponse, rien [...]. T'essayes de rejoindre la ministre Lebou‐ thillier, qui avait mentionnée qu'elle allait garder les ca‐ naux de communicat­ion ou‐ verts… ben on doit pas être sur le bon canal, peste Hec‐ tor Chiasson.

Maigre consolatio­n, deux crevettier­s ont tenté la pêche expériment­ale au sébaste, qui se termine officielle­ment le 15 mai. Les prises semblent confirmer des sto‐ cks en abondance, selon la FRAPP. La taille du poisson rouge, un prédateur de la crevette nordique, semble aussi être plus importante qu’anticipée, ce qui pourrait le rendre plus attrayant sur les marchés.

Jean Lanteigne réitère tou‐ tefois que peu de pêcheurs iront pêcher le sébaste dans les conditions actuelles.

Très peu d'entre eux, si‐ non aucun, pensent aller au sébaste au cours de l'été [...]. Ce sera probableme­nt cet au‐ tomne en raison du temps de préparatio­n et les modifica‐ tions à apporter aux bateaux. L'inconnu, ce sera le prix et qui seront les acheteurs, ana‐ lyse Jean Lanteigne.

La ministre des Pêches et des Océans n'était pas dispo‐ nible pour une entrevue di‐ manche.

Dans une déclaratio­n écrite, elle dit comprendre à quel point la situation ac‐ tuelle est difficile pour les crevettier­s et qu’elle attend les recommanda­tions du co‐ mité consultati­f sur le sé‐ baste.

J’attends maintenant ces recommanda­tions sur mon bureau au cours des pro‐ chaines semaines, afin de prendre une décision éclairée concernant le plan de pêche du sébaste pour l’Unité 1. Cette décision sera commu‐ niquée dès que possible en prévision de l’ouverture de la saison de pêche prévue après la période annuelle de reproducti­on du sébaste, soit le 15 juin, écrit Diane Lebou‐ thillier.

D'après les informatio­ns de Nicolas Steinbach

Nord et mairesse de Forest‐ ville

Micheline Anctil

partici‐ pera au Forum des commu‐ nautés forestière­s lundi à Lé‐ vis. C’est question de faire entendre, encore une fois, tous ensemble, notre voix au gouverneme­nt, indique l'élue.

Avec la collaborat­ion de Denis Leduc

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