Halifax prévoit de nouveaux campements pour les sans-abris
Halifax prévoit ouvrir da‐ vantage de sites désignés pour les personnes sans lo‐ gement, alors que leur nombre continue d'aug‐ menter et qu’il manque de place dans les campements actuels.
Selon un nouveau rapport du personnel municipal, les quatre emplacements dési‐ gnés pour les tentes sont en surcapacité et de plus en plus de personnes s'y ins‐ tallent. Pendant ce temps, des tentes et d'autres struc‐ tures sont aussi installées dans des endroits non dési‐ gnés, notamment au parc Northbrook, au parc Com‐ mon et au parc Point Plea‐ sant de Dartmouth.
Max Chauvin, directeur municipal du logement et des sans-abri, indique qu'il y a entre 60 et 70 personnes qui dorment dans la rue dans la ville. Et même si cer‐ taines solutions s’en viennent, il y a un besoin maintenant pour des plus d’endroits où vivre.
Le village de minirefuges pour 62 personnes sans loge‐ ment à Lower Sackville ne sera pas prêt avant l'au‐ tomne, la plupart des 100 mi‐ nirefuges prévus pour Halifax ne sont pas encore en place.
Le défi est de savoir com‐ ment soutenir certaines de ces personnes en ce mo‐ ment, admet Max Chauvin.
Les campements ne sont pas une solution selon le rapport
Le rapport décrit les cam‐ pements désignés comme une nécessité temporaire, mais il prévient qu'ils ne constituent pas une solution. Il note que les campements sont souvent dangereux pour les personnes qui y vivent et deviennent des problèmes pour la communauté envi‐ ronnante.
Aucun emplacement spé‐ cifique pour les nouveaux sites n'a été identifié dans le rapport. Max Chauvin doit faire le décompte du nombre de personnes qui ont besoin d’un site de campement d’ici
la prochaine rencontre du conseil le mois prochain.
Le rapport indique que les gens ne seront pas autorisés à dormir dans la rue dans des endroits qui ont récem‐ ment été déclassés comme site de campements, notam‐ ment Grand Parade et les parcs Victoria et Saunders.
La Municipalité régionale d’Halifax ne permettra pas non plus les campements à moins de 50 mètres d'une école ou d'une garderie, sur des terrains de sport, à l'inté‐ rieur de cimetières, sur des ponts ou des quais, à proxi‐ mité de terrains de jeux ou d'installations récréatives, ou dans des espaces très inac‐ cessibles.
Les personnes installées dans ces zones recevront un avis d'expulsion et un agent de proximité communiquera avec elles pour leur offrir un soutien.
La ville offrira des options de stockage gratuites à toute personne séjournant dans un refuge ou un campement, et il y aura de nouveaux pan‐ neaux et documents pour in‐ former les gens de leurs op‐ tions lorsqu'ils dorment dans la rue.
Plus de 1200 personnes sans abri à Halifax
En date du 16 avril, 1211 personnes étaient sur la liste des personnes sans abri à Halifax.
Bien qu'il reste encore quelques places disponibles dans les refuges et les loge‐ ments temporaires, le rap‐ port reconnait que tout le monde n'accepte pas ces op‐ tions.
Aucune solution ne fonc‐ tionne pour tout le monde, donc une variété de solutions est vraiment importante, re‐ connait Max Chauvin.
902 Man Up, qui gère plu‐ sieurs refuges à Halifax, s'ap‐ prête à ouvrir un projet de lo‐ gement avec services de sou‐ tien appelé Transition Cam‐ pus. De nombreux résidents vont provenir des refuges existants, ce qui va libérer des espaces pour d'autres.
La province a ouvert deux nouveaux refuges au cours des derniers mois, dont le re‐ fuge de 100 lits situé dans l'ancienne église Saint-Paul, qui est loué jusqu'en 2026.
Mais l'établissement de 93 lits du centre polyvalent du Forum d'Halifax devrait fer‐ mer ses portes en août et la municipalité est à la re‐ cherche d'un nouvel empla‐ cement.
Avec les informations de Haley Ryan de CBC