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Chiens dangereux : des employés municipaux pourraient intervenir

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Les propriétai­res de chiens torontois, qui ont été jugés dangereux, peuvent s'at‐ tendre à recevoir la visite des employés municipaux dans le cadre de nouvelles mesures plus sévères. Ces mesures ont été mises en place après des attaques de chiens qui ont eu lieu au cours des deux dernières années.

À partir de cette semaine, le personnel visitera tous les propriétai­res de chiens iden‐ tifiés comme dangereux , a déclaré la Ville par voie de communiqué. Les visites, qui se poursuivro­nt jusqu'en mai, seront hiérarchis­ées en fonc‐ tion de la gravité du compor‐ tement du chien en question.

Il y a actuelleme­nt 373 chiens identifiés comme dan‐ gereux à Toronto.

Les propriétai­res rece‐ vront un panneau d'avertis‐ sement normalisé qu'ils de‐ vront apposer sur leur pro‐ priété et se verront rappeler les exigences des ordres concernant les chiens dange‐ reux.

Selon la municipali­té, les propriétai­res de chiens dan‐ gereux doivent les garder en muselière lorsqu'ils sont en public, obtenir une médaille pour chien dangereux, s'as‐ surer qu’ils soient correcte‐ ment socialisés, leur faire suivre un cours d'obéissance, et ne pas leur permettre d'al‐ ler dans des zones sans laisse à Toronto.

L'affiche à apposer, qui comprend un code QR, se lit en partie comme suit : Aver‐ tissement. Chien dangereux sur les lieux. Le code QR ren‐ voie à la page web de la ville sur les morsures ou les at‐ taques de chiens. La ville a également créé un répertoire public des chiens dangereux sur son portail de données ouvertes.

La liste comprend les trois premiers chiffres du code postal du propriétai­re du chien, son numéro de quar‐ tier, le nom, la race et la cou‐ leur du chien, ainsi que la date de l'attaque qui a donné lieu à l'ordonnance.

La conseillèr­e Paula Flet‐ cher, qui représente le quar‐ tier de Toronto-Danforth, a déclaré mercredi qu'elle avait demandé une révision de la manière dont les services animaliers de Toronto traitent les attaques de chiens après qu'une femme d'East York a été gravement blessée par deux chiens en juillet dernier.

Depuis cette attaque, d’autres attaques de chiens très médiatisée­s sont surve‐ nues cette année, dont une en mars, où un garçon a été grièvement blessé après avoir été mordu et traîné par un chien dans l'aire de jeux du parc Little Norway, dans le quartier Harbourfro­nt de To‐ ronto, et une femme est au‐ jourd'hui inculpée.

Une affaire sérieuse

Selon Paula Fletcher, le message est désormais le suivant : Il s'agit d'une affaire sérieuse. Si votre chien fait l'objet d'une de ces ordon‐ nances, vous êtes tenu d'as‐ surer la sécurité du public vis-à-vis de votre chien.

La conseillèr­e Alejandra Bravo, qui représente le quartier 9 de Davenport, a déclaré mercredi dans un communiqué qu'elle avait ob‐ tenu 800 000 $ supplémen‐ taires au cours du processus budgétaire 2024 de la ville pour renforcer l'applicatio­n du règlement, ce qui aidera la ville à résoudre les pro‐ blèmes liés aux chiens dan‐ gereux et au contrôle des animaux. S'attaquer au com‐ portement des chiens dange‐ reux fait partie des mesures visant à rendre nos commu‐ nautés plus sûres pour tous , a déclaré Mme Bravo.

Dans son communiqué, la ville rappelle que la préven‐ tion est essentiell­e. La plu‐ part des attaques de chiens peuvent être évitées si les chiens sont tenus en laisse. Nous rappelons aux habi‐ tants que le règlement muni‐ cipal exige que tous les pro‐ priétaires de chiens tiennent leur animal en laisse lors‐ qu'ils se trouvent en public (sauf dans les zones dési‐ gnées pour les chiens sans laisse).

Des amendes salées

Les propriétai­res doivent payer une amende s'ils ne se conforment pas à l'arrêté.

La ville a déclaré que si les propriétai­res de chiens ne respectent pas une partie d'un ordre concernant un chien dangereux, ils peuvent se voir infliger une amende pouvant aller jusqu'à 615 $ ou jusqu'à 100 000 $ si l'amende est délivrée par le tribunal après condamna‐ tion.

Avec des informatio­ns de CBC

comme le précise le site In‐ ternet de cette dernière.

En 2004, la province de l'Alberta a approuvé le Règle‐ ment de la Calgary Outdoor Swimming Pools Associatio­n, et l'organisati­on démarre alors officielle­ment ses activi‐ tés, peut-on y lire.

Aujourd'hui, la COSPA est responsabl­e de huit piscines et offre même des cours de natation.

Käthe Lemon explique que la Ville de Calgary est toujours propriétai­re des in‐ frastructu­res et qu'elle offre un certain montant pour leur maintien et leur exploitati­on. Elle précise que la COSPA fait payer un prix d'entrée de 6 $.

Käthe Lemon souligne que l'organisme est dirigé par un conseil d'administra‐ tion bénévole, avec une di‐ rection générale rémunérée. Des sous-traitants gèrent les piscines et embauchent les sauveteurs.

L'ABC pour l'entretien

À Winnipeg, le conseil mu‐ nicipal justifie la fermeture de la piscine Happyland par le fait que ses infrastruc­tures sont vieillissa­ntes.

Käthe Lemon indique que, à Calgary, l'entretien des pis‐ cines se fait avec l'appui du personnel municipal et les sous-traitants. Je ne suis pas ingénieure. Je ne sais pas comment lire ces plans. Ces gens peuvent nous dire si on peut aller de l'avant avec dif‐ férents travaux, précise-t-elle.

Käthe Lemon indique que, lorsqu'il s'agit de rénovation­s coûteuses et de projets d'en‐ vergure, la COSPA mène des négociatio­ns avec la Ville de Calgary.

On a rénové la piscine de Calgary Sud il y a quelques années. Ce n'était pas 100 % clair tout le temps à qui il in‐ combait de payer les coûts. Comme organisme, on doit être prudent sur la façon dont on dépense et utiliser nos fonds stratégiqu­ement pour s'assurer à long terme de la disponibil­ité des pis‐ cines, indique-t-elle.

Les deux parties sou‐ haitent que les piscines soient maintenues. Il s'agit de gérer les coûts et les at‐ tentes.

Käthe Lemon, présidente, Calgary Outdoor Swimming Pools Associatio­n

Käthe Lemon recom‐ mande au groupe winnipé‐ gois qui milite pour la sauve‐ garde de la piscine Happy‐ land et qui envisagera­it un modèle comme celui de Cal‐ gary de ne pas se laisser gui‐ der par la nostalgie, mais plu‐ tôt de se demander quelles sont les véritables motiva‐ tions, car, selon elle, il y a des défis à gérer en ce qui concerne les infrastruc­tures vieillissa­ntes.

Elle affirme que, souvent, des gens veulent sauver des piscines pour les autres, mais qu'ils ne veulent pas euxmêmes les fréquenter. Elle ajoute qu'il faut étudier l'achalandag­e de la piscine et aussi se demander si l'infra‐ structure a perdu de son uti‐ lité en raison de son vieillis‐ sement.

Je recommande­rais de se pencher sur ces questions avant de décider de créer une organisati­on à but non lucratif et de commencer à collecter des fonds. Il ne faut pas penser qu'il s'agit uni‐ quement d'un problème de financemen­t municipal, af‐ firme-t-elle.

À Winnipeg, Michelle Ber‐ ger affirme que ce n'est pas la nostalgie qui motive la sauvegarde de la piscine si‐ tuée sur Marion. Ça ne sert pas seulement le quartier. Ça aide à enlever la pression sur d'autres piscines. Notre sai‐ son de beau temps est telle‐ ment courte, c'est important que tout le monde sorte de sa maison. C'est une place pour se rencontrer. Ça a de la valeur pour la commu‐ nauté, affirme-t-elle.

Avec Francofond­s, une campagne de financemen­t a déjà été lancée pour sauver la piscine Happyland. À ce jour, plus de 34 700 $ ont été amassés.

Pas un modèle miracle

Selon l'observateu­r de la scène politique winnipégoi­se et ancien conseiller munici‐ pal à Calgary Brian Pincott, le modèle calgarien pourrait être appliqué à Winnipeg.

Il ajoute toutefois que la Ville ne doit pas se défaire de ses responsabi­lités, si elle adhère à ce modèle.

Ça prend l'appui de la Ville. Ce n'est pas simplement de donner des piscines à un groupe communauta­ire pour la gestion, argue-t-il.

Selon lui, ce modèle pose également des difficulté­s, car c'est une autre manière de couper , si la Ville ne contri‐ bue plus assez financière‐ ment.

Il ajoute que le fait de payer le coût pour le main‐ tien et les salaires [des sau‐ veteurs] incombe mainte‐ nant aux résidents.

Selon lui, la fermeture de piscines et de pataugeoir­es est le symptôme des budgets des 20 dernières années, où la Ville n'a pas mis en place les fonds nécessaire­s pour leur entretien.

Quand on lui a demandé si elle pourrait considérer le modèle de Calgary pour évi‐ ter la fermeture de la piscine Happyland, la Ville de Winni‐ peg a répondu : Le conseil municipal a adopté le budget pluriannue­l 2024-2027 le 20 mars, [qui comprend] la déci‐ sion de fermer et de démolir la piscine.

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