Un projet-pilote unique au Québec en paramédecine se déploie au Bas-Saint-Laurent
Depuis quelques jours, des ambulanciers paramédi‐ caux accompagnent des personnes atteintes de ma‐ ladies chroniques lors de la période de transition entre les soins hospitaliers et leur retour à domicile. L'ini‐ tiative fait partie d'un pro‐ jet-pilote récemment dé‐ ployé au Bas-Saint-Laurent et qui pourrait faire des pe‐ tits ailleurs au Québec.
L'usager va pouvoir rece‐ voir la visite de techniciens ambulanciers paramédicaux qui vont pouvoir l'accompa‐ gner dans sa prise en charge, donc faire une appréciation clinique, s'assurer qu'il com‐ prend bien les soins et traite‐ ments qui lui ont été admi‐ nistrés à l'hôpital décrit l'am‐ bulancier paramédical PierreRodrigue Lanteigne. Il est aussi chargé de projet pour le CISSS, Groupe CAMBI et le ministère de la Santé.
Le projet, initié par le Groupe CAMBI et le CISSS du Bas-Saint-Laurent, s'est mis en branle le 15 avril dernier dans la région de Rimouski. Il sera ensuite déployé dans les MRC du Témiscouata, du Ka‐ mouraska et des Basques, précise l'établissement de santé. Si les résultats du pro‐ jet-pilote sont concluants, il pourrait se déployer ailleurs au Bas-Saint-Laurent ou au Québec.
Tout cela vise à diminuer le taux d'hospitalisation et le phénomène de portes tour‐ nantes, donc les usagers qui se retrouvent à l'hôpital constamment parce qu'il y a une dégradation de leur état clinique, explique l'ambulan‐ cier paramédical.
Pour l'instant, les patients atteints d’une maladie pul‐ monaire obstructive chro‐ nique ou d’insuffisance car‐ diaque ont été ciblés dans le cadre du projet. M. Lanteigne explique ce choix par le fait que le Bas-Saint-Laurent compte une population vieillissante, donc plus sus‐ ceptible de contracter des maladies chroniques. C'était une clientèle qui était sou‐ vent dans une situation pré‐ caire au niveau des soins.
De plus, la paramédecine communautaire a fait ses preuves en Ontario, selon ses dires. Ça leur permet d'avoir des réponses à leurs ques‐ tions ou d'avoir des services de proximité en complément à ceux qui sont déjà offerts. On voit aussi qu'il y a une di‐ minution des recours aux ap‐ pels urgents au 911.
Le projet-pilote se dé‐ ploiera de manière graduelle sur le territoire, histoire que les usagers puissent appri‐ voiser ce nouveau service, qui bénéficie du soutien fi‐ nancier de la démarche Bien vieillir chez soi.