La semaine du 22 avril vue par nos analystes
La mairesse de Péribonka, Guylaine Proulx, et le maire de Petit-Saguenay, Philôme La France, sont les analystes cette semaine. Tous deux sont inquiets alors que le gouvernement du Québec travaille à la mise à jour de la cartogra‐ phie des zones inondables dans la province.
La carte, qui devrait être dévoilée à l'automne 2024, est attendue avec impatience par les résidents des munici‐ palités situées près de cours d'eau, selon le maire de PetitSaguenay, Philôme La France.
Tout élargissement de la zone inondable dans le péri‐ mètre urbain aura des consé‐ quences importantes sur la capacité de nos citoyens d'as‐ surer leur maison ou de la vendre, ou même de la capa‐ cité de la municipalité à faire de nouveaux développe‐ ments domiciliaires, a-t-il soutenu, en entrevue au Té‐ léjournal Saguenay-Lac-SaintJean, vendredi.
Le maire souligne le fait que sa municipalité est si‐ tuée dans une vallée et que faute d'espace disponible, les résidents ont peu de marge de manoeuvre pour s'adapter aux changements de régle‐ mentations par Québec.
La mairesse de Péribonka, Guylaine Proulx, abonde dans le même sens que son collègue et croit que le gou‐ vernement provincial devra procéder avec précaution.
Moi je pense que ça va prendre des clauses grandpère dans le sens où le gou‐ vernement va devoir mettre en place des mesures pour compenser certains effets délétères, dont évidemment la perte de valeur des pro‐ priétés et l'incapacité de contracter un prêt hypothé‐ caire, énumère-t-elle.
Éviter des problèmes
Toutefois, Philôme La France estime que la mise à jour de la cartographie des zones inondables est un exercice nécessaire considé‐ rant les aléas climatiques des dernières années.
L'an dernier, on a eu droit non pas à une, mais à deux inondations dans la même année [...] avec des dom‐ mages qui étaient relative‐ ment limités. [...] Ça laisse présager des épisodes poten‐ tiellement beaucoup plus dif‐ ficiles au cours des pro‐ chaines années, des pro‐ chaines décennies, prévientil.
Je pense que c'est impor‐ tant qu'on s'ajuste pour évi‐ ter des problèmes beaucoup plus importants dans le fu‐ tur, poursuit le maire.
Pour sa part, Guylaine Proulx est elle aussi d'avis que la mise à jour est néces‐ saire pour faire face à de fu‐ turs phénomènes météorolo‐ giques extrêmes.
Je pense qu'il faudrait se mettre la tête dans le sable pour penser que les change‐ ments climatiques vont s'es‐ tomper.
Guylaine Proulx, mairesse de Péribonka
Mme Proulx est donc elle aussi impatiente de connaître les détails de la cartographie de Québec pour que la municipalité puisse s'y adapter.
Pour les municipalités en bordure de cours d'eau, ça va permettre de délimiter les zones de développement do‐ miciliaire en évitant les risques et aussi d'adapter nos règlements d'urbanisme, note-t-elle.
Avec les informations de Mireille Chayer