Des discussions en cours sur l’avenir de la villa Frederick-James
Des discussions sont en cours pour déterminer quel sera l’avenir de la villa Fre‐ derick-James de Percé après l’abandon par Qué‐ bec du réseau des Espaces bleus.
Le caquiste Stéphane SteCroix a eu le mandat du gou‐ vernement de mener des consultations avec le milieu culturel pour déterminer quelle mission donner à l'éta‐ blissement, sans empiéter sur la vocation d'institutions existantes comme le Musée de la Gaspésie.
Des discussions ont eu lieu les 5 et 12 avril avec des parties prenantes intéressées par la valorisation de la villa, a indiqué le député de Gaspé.
Des dizaines d’individus et d’organismes autant au ni‐ veau de la création culturelle, la diffusion ou le patrimoine [ont participé], et ce qu’on re‐ tient, dans le fond, c’est qu’il y a un grand intérêt, a pré‐ cisé Stéphane Ste-Croix.
Il y a aussi des besoins dans le milieu, des besoins d’espaces, de création, de lieux de diffusion, d’initiation et de vulgarisation de la culture, a-t-il ajouté. Il affirme également avoir confiance d’en arriver à un consensus.
Le milieu culturel et mu‐ séal gaspésien a poussé un soupir de soulagement en voyant le projet de restaura‐ tion de la villa FrederickJames ne pas être aban‐ donné avec la fin des Es‐ paces bleus. Surtout que les travaux sont bien avancés et doivent être exécutés cet été.
Un consensus possible ?
L’organisme Patrimoine Gaspésie propose de créer un Musée des beaux-arts de Percé, en collaboration avec le musée Le Chafaud.
De mettre en valeur par un musée, un Musée des beaux-arts de Percé, le patri‐ moine littéraire et artistique de Percé, c'est unique et ça n’enlève rien aux autres mu‐ sées en Gaspésie, affirme Jean-Marie Fallu, historien et président de Patrimoine Gas‐ pésie.
M. Fallu aimerait aussi que des espaces soient créés pour de la médiation cultu‐ relle ou des résidences pour artistes ou écrivains.
De son côté, le chroni‐ queur et blogueur historique Jean-Pierre Bernard, qui a aussi participé à la consulta‐ tion, rêve d'un musée grand public sur la riche histoire de Percé.
Pour sa vocation, je pense qu'elle devrait être un endroit où on offre un musée popu‐ laire sur l'histoire du Grand Percé qui inclut Barachois et qui remonte évidemment avec les Autochtones à plus de 5000 ans et plus récem‐ ment, la dernière moitié du 17e siècle, avec les pêcheurs basques et Chrétien Leclerc qui est venu visiter les peuples autochtones.
Il estime lui aussi que la villa pourrait accueillir des conférences, une exposition permanente et de l’héberge‐ ment artistique.
Stéphane Ste-Croix assure que son gouvernement sera au rendez-vous pour financer un budget de fonctionne‐ ment, peu importe qui assu‐ rera la gestion de la villa Fre‐ derick-James.
Il souhaite que la nouvelle vocation de la villa soit choi‐ sie à temps pour la saison touristique 2025.
Avec les informations de Martin Toulgoat