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GRIMSKUNK : UNE TOURNÉE ET UN ALBUM

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Par Jean-françois Cyr – Le groupe Grimskunk, l’un des pionniers de la musique punk rock au Québec, sortira prochainem­ent un nouvel album. D’ici là, la formation sera pas mal occupée cet été. Au menu : de la compositio­n, de l’écriture ainsi que quelques gros concerts dont des apparition­s au festival Woodstock en Beauce et au Amnesia Rockfest de Montebello. Discussion avec le chanteur et guitariste Franz Schuller.

LE GROUPE A PARTICIPÉ À MAINTES REPRISES AU ROCKFEST. EST-CE UN INCONTOURN­ABLE POUR GRIMSKUNK?

On a dû participer à 7 des 11 années du festival. On connaît très bien le terrain de baseball (endroit où est en partie aménagé le site)! C’est d’ailleurs Grimskunk qui était la tête d’affiche de la première édition. Cette fois-là, on était en route pour l’évènement quand on a su que le toit du stage avait été arraché par une tornade… man! Le responsabl­e a hésité longtemps, pis finalement il a trouvé une alternativ­e. On a donné le show…

EST-CE QUE ÇA VOUS PLAÎT CE GENRE DE FESTIVAL?

Le Rockfest, c’est un classique. Même chose pour Woodstock en Beauce, la semaine suivante. Ce sont des locaux qui ont organisé un évènement pour les gens de la région. C’est cool. Ça met de la vie.

QUELLE EST LA GRANDE DIFFÉRENCE ENTRE LES DEUX FESTIVALS, SELON TOI?

Le Rockfest semble se consacrer de plus en plus aux artistes punk, métal et semi-hardcore. Il y a beaucoup de bands de la génération Grimskunk. D’ailleurs, on connaît la moitié des gens invités au festival de Montebello. À Woodstock, c’est plus peace. Il y a quelques groupes, comme Grimskunk, mais c’est moins lourd en général. Je pense aux Cowboys Fringants et à des groupes de classic rock. Ce n’est pas la même clientèle.

ET QUANT AUX FESTIVALIE­RS, QUELLE EST LA GROSSE DIFFÉRENCE?

À Montebello, il y a des milliers de punks qui errent sur la seule rue de la ville. On dirait une émission de The Walking Dead!(rires) À Woodstock, ils sont probableme­nt autant gelés, mais ils sont plus peace and love. Ils couchent beaucoup dans des tentes. C’est plus tribal et hippie.

ALLEZ-VOUS RESTER UN PEU SUR LE SITE APRÈS VOTRE PERFORMANC­E AU ROCKFEST?

En fait, ma grand-mère va avoir 100 ans le lendemain de la performanc­e de Grimskunk. Mais, oui, je pense bien voir quelques concerts. Mon approche risque d’être assez spontanée, par contre. Puisqu’on a beaucoup d’amis musiciens qui participen­t au festival, on va certaineme­nt aller saluer quelques personnes. Pour le reste, j’aimerais bien voir Jane’s Addiction, Ice Cube, At the Drive-in, Rise Against, Flag, Millencoli­n, Strung Out, Mustard Plug…

QUELQUES COUPS DE COEUR?

D.R.I., Corrosion of Conformity et Wizo, c’est certain que j’y vais. Ah oui, je tiens à voir Les Vulgaires Machins. C’est un de mes bands préférés de tous les temps. J’aimerais aussi assister aux shows des chums de Despised Icon, The Sainte Catherines, Voivod, Anonymous, B.A.R.F. ou encore Obey the Brave.

QUELLES CHANSONS PROPOSEZ-VOUS EN SPECTACLE EN CE MOMENT?

Un mélange provenant de tous nos albums (le groupe a produit une dizaine d’albums studio). Ça varie selon les concerts. On pige une ou quelques chansons dans chacun des disques. On joue environ trois morceaux du

Pour moi, un spectacle vit indépendam­ment de l’album. Ils sont reliés, mais très différents. Sur scène, tu dois créer une ambiance dès le début. Tu essaies d’embarquer les gens à partir d’une émotion et une énergie. L’intensité doit les pogner et les brasser. À la fin, tu libères le spectateur de ton emprise et il est vidé. On a toujours cherché le même rapport avec l’audience. Le choix et l’ordre des morceaux sont donc faits en fonction de notre volonté de créer une communion intense avec les spectateur­s et une atmosphère qui frôle le surréel.

ET DU CÔTÉ DE L’ALBUM?

© Jean-françois Cyr dernier disque (Set Fire!). On change le setlist de temps en temps, selon les spectacles.

QU’EST-CE QUI GUIDE LE CHOIX DES PIÈCES?

On a avancé pas mal. Par contre, il manque au moins la moitié des paroles. On espère pouvoir terminer l’enregistre­ment d’ici la fin de l’automne. Après l’australie avec Gus van Go (pour Set Fire!), on va retourner à Gibsons, en Colombie-britanniqu­e, pour travailler de nouveau avec Garth Richardson (Rage Against the Machine, Foo Fighters, Red Hot Chili Peppers, Mötley Crüe), qui avait fait Fire Under the Road (2006). En plus d’être un excellent réalisateu­r, il a une place débile très inspirante. Cet album est un défi. On prend ça au sérieux. Les gens sont assoiffés de nouveau matériel, mais il doit être de qualité. Le Amnesia Rockfest aura lieu du 23 au 26 juin à Montebello, en Outaouais.

Grimskunk.com

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