LES RÉGIMES AUTORITAIRES

Par Carl Rodrigue

Considérés comme le trio infernal de la liberté d’expression et des droits de l’homme par les Nations unies, la Corée du Nord, l’érythrée et le Turkménistan permettent à leurs élites respectives de vivre confortablement aux dépens du reste de la population, qui elle, baigne dans la misère et dans la paranoïa puisqu’on peut vous mettre en prison pour un oui ou pour un non. Seule porte de sortie : la fuite. Ce qui fait dire à plusieurs que les immigrés de ces trois pays ne sont pas des réfugiés, mais bien des évadés. Regard sur les derniers véritables régimes autoritaires de la planète…

ou des vidéos pornographiques est autant de délits pouvant vous mener en prison. Et on ne se contente pas de punir le coupable, car si une personne viole une loi et est envoyée au camp de prisonniers, cela affecte toute sa famille : les grands-parents, les parents et les enfants du contrevenant le rejoignant afin de travailler avec lui pendant toute la durée de sa peine. À l’heure actuelle, on estime à quelque 200 000 le nombre de prisonniers qui sont ainsi enfermés dans des camps de travail.

Vivre en Corée du Nord n’a toutefois pas que des inconvénients. Le pays se targue, entre autres choses, d’un taux d’alphabétisation de 100 %. Et tandis qu’en Amérique du Nord on tergiverse depuis des décennies sur la légalisation de la marijuana, la substance est légale en Corée du Nord et est même considérée comme un médicament. Ces avantages ne suffisent toutefois pas à séduire les Sud-coréens. À preuve, au cours des 60 dernières années, plus de 23000 Nord-coréens ont fait défection en Corée du Sud tandis que seulement deux Sud-coréens ont fait le parcours inverse.