Summum

DESPISED ICON : LE RÉVEIL DE LA BÊTE

-

Par Jean-françois Cyr – Le groupe montréalai­s Despised Icon est ressuscité. La réputée formation de deathcore, qui n’avait pas offert de nouveau matériel depuis 2009, proposera prochainem­ent (22 juillet) un album studio de 10 morceaux. Intitulé Beast, le disque paraîtra sous l’étiquette allemande Nuclear Blast Records. Par ailleurs, Despised Icon s’est déjà donné en spectacle dans plusieurs pays. Entrevue avec Alexandre Erian, l’un des deux chanteurs du band de sept gars.

COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS LA RÉUNION DE DESPISED ICON?

En 2014, on est allé voir un show dans lequel était impliqué notre ancien bassiste, Max (Lavelle). Il est dans un groupe américain nommé The Black Dahlia Murder. C’était la première fois que tous les membres de Despised Icon étaient réunis dans un même endroit depuis la séparation. Il y a eu un fort vent de nostalgie.

QUELLE EST D’AILLEURS LA CAUSE DE VOTRE SÉPARATION?

En 2010, on était pas mal brûlés. On était en tournée à temps plein. Certains membres du band voulaient aussi avoir une famille. On a décidé de mettre le groupe sur la glace. Pour ma part, j’ai créé un autre groupe qui s’appelle Obey the Brave. Quatre ans plus tard, les kids ont grandi et la plupart des gars de Despised Icon ont trouvé une stabilité profession­nelle : on s’est donné le droit de faire quelques concerts de réunion il y a environ deux ans…

C’EST DANS LA FOULÉE DE CES SPECTACLES QUE LE HIATUS A PRIS FIN?

Oui. Au départ, c’était juste un trip qu’on voulait se payer. On a fait une petite tournée au Canada et en Europe. Beaucoup de fans se sont pointés à nos shows. Ils nous ont donné un bon coup dans le derrière! Leur support nous a encouragés à repartir la machine, comme on dit. La flamme était ravivée. On a réalisé qu’on s’était ennuyé de faire de la musique ensemble. Le trip de boys, prendre des bières, rire, voyager nous avait aussi manqué.

BEAST A ÉTÉ RÉALISÉ DANS QUEL STUDIO?

L’album a été enregistré en grande partie à Trécesson, en Abitibi (au Northern Studio). Le disque a été terminé à Montréal. C’est Yannick (l’abitibien Yannick St-amand, guitariste et ingénieur de son avait quitté le groupe vers la fin de 2006 pour se concentrer sur sa vie de famille et le travail en studio) qui a réalisé Beast, tout comme les albums précédents. Il va également superviser tous les spectacles comme ingénieur de son. C’est comme le septième membre du groupe.

APRÈS TOUT CE TEMPS, EST-CE QUE Ç’A ÉTÉ DIFFICILE DE RETROUVER LE SON DE DESPISED ICON?

Non. On est retourné assez facilement aux racines du groupe. Je crois qu’on avait peutêtre trop poli et travaillé les deux derniers disques. Cette fois, notre approche a été plus naturelle, plus spontanée, plus organique. On a enregistré moins de prises pour chaque chanson. On a fait des sections complètes d’un trait. Ce n’est pas 100 % parfait sur le plan de la technique, mais c’est humain. C’est plus what you hear is what you get.

BEAST EST-IL UNE SORTE DE SYNTHÈSE DU TRAVAIL EFFECTUÉ SUR LES QUATRE ALBUMS PRÉCÉDENTS?

Quand on a revisité notre matériel, on a identifié ce qu’on aimait sur chaque disque. On a aussi pu constater en show, au fil des années, quels passages, quelles ambiances étaient les plus efficaces. On a également testé ce que l’on préfère jouer. On a conservé le meilleur et brassé tout ça pour cet album-ci. L’aspect

LE MATRIÇAGE ET LE MIXAGE ONT ÉTÉ ASSURÉS PAR ANDY SNEAP. POURQUOI LUI?

En avril, on a fait une tournée de 16 jours en Europe (16 concerts dans plusieurs villes). On sera assez occupés durant l’été et l’automne. On a aussi des dates de confirmées aux États-unis et au Japon. On a des plans pour l’amérique latine l’an prochain. C’est sûr que Despised Icon va offrir d’autres concerts en Europe, car on y a beaucoup de fans.

www.despisedic­on.com © charliebar­ron.ca plus groovy de nos deux premiers disques a été retenu. On est également retourné au slam death. La rapidité et le jeu plus technique, qui étaient plus présents sur les deux derniers albums, sont des aspects qui ont aussi été considérés.

BEAST SERA-T-IL EFFICACE POUR LA SCÈNE?

Je suis très confiant au sujet de Beast. Habituelle­ment, je suis un gars qui doute pas mal, mais je crois beaucoup en cet album. Il va bien se transposer sur scène. On respecte beaucoup son travail. Il a collaboré avec plusieurs groupes respectés. Je pense à Testament, Megadeth, Exodus. C’est lui qui a mixé notre album le plus populaire, The Ills the Modern Man, paru en 2007. On avait envie de répéter l’expérience avec lui et on n’est définitive­ment pas déçus. C’est un peu comme le fait d’avoir travaillé avec Alexandre Goulet, qui a fait l’artwork de l’album et de beaucoup d’affiches promo… On est ultra contents. (N.D.L.R. Alexandre Goulet est un de nos graphistes. Rock on!)

QU’EST-CE QUI S’EN VIENT SUR LA ROUTE?

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada