DEAD BY DAYLIGHT
LA SURPRISE DU DÉBUT DE L’ÉTÉ A ÉTÉ CE JEU FAIT À MONTRÉAL ET QUI CONNAÎT UN CERTAIN SUCCÈS. EMPRUNTANT LES MÉCANIQUES DES FILMS D’HORREUR, IL PROPOSE UN JEU EN LIGNE PLUTÔT ORIGINAL.
Ne cherchez pas d’histoire, il n’y en a aucune. Dead by Daylight est un survival horror qui se joue uniquement en ligne. Le but est assez simple : dans une aire de jeu, quatre survivants doivent activer des générateurs permettant d’alimenter une porte qui leur permettra de s’échapper. En face, un autre joueur incarne un tueur à leur trousse qui devra les attraper un à un pour les suspendre à un crochet et les sacrifier. L’originalité du concept vient des codes des films d’horreur appliqués quasiment à la lettre. Si le tueur est rapide et armé, les survivants sont plutôt lents. Et ne comptez pas sur une arme quelconque dès les premières parties, il faudra survivre pour enfin avoir de quoi ralentir le tueur, mais sans jamais pouvoir le tuer. Il va donc falloir survivre en mettant le tueur et vous un maximum d’embûches.
Ce principe plutôt efficace est également sa principale faiblesse : l’obligation de connaître par coeur les différentes aires de jeu. Les premières parties tournent en fait au jeu de massacre à votre désavantage. Ne sachant où aller, on se retrouve vite à la merci du tueur qui nous rattrape sans problème. Même chose dans la peau de l’assassin : quand on connaît les cartes, on se rend compte qu’il faut se diriger vers les générateurs activés pour trouver les survivants. Or, sans connaissance des cartes, on se retrouve bien vite distancé et incapable de les arrêter.
Ce fait en entraîne un autre bien connu des joueurs, le refus des plus expérimentés de se mélanger à des joueurs de bas niveau afin de ne pas perdre. Résultat, on attend parfois longtemps dans le lobby de la partie à voir des joueurs rejoindre, puis quitter le jeu. En tant que survivant, il faudra donc faire preuve de patience, surtout que les premières parties se résument souvent à activer le premier générateur, puis à se faire attraper et à tuer dans la minute qui suit.
Graphiquement, le jeu est correct, sans plus; pas de quoi vous bouleverser de bonheur. Par contre, l’ambiance reproduit à merveille le glauque enveloppant des films d’horreur. Les environnements sont suffisamment vastes pour mettre en place une stratégie; d’ailleurs la communication se révèlera être un atout du côté des survivants.
Jouable uniquement en ligne dans ce seul type de mode de jeu, Dead by Daylight ne contient aucun mode solo. On rentre, certes, vite dans le feu de l’action, mais sans savoir quoi faire au début. Même en le maîtrisant, ne vous attendez pas à y passer des jours et des nuits. Par contre, il se révèle suffisamment amusant pour quelques séances ou pour le jouer de temps en temps. Son prix de 22 $ est d’ailleurs loin des prétentions d’autres jeux du même genre qui n’hésitent pas à facturer deux fois plus cher pour un contenu similaire.