SE COUCHER MOINS NIAISEUX GRÂCE AU WEB
Par Mathieu Gaudreault – Le monde se transforme et évolue. C’est vrai. Tranquillement pas vite. Surtout pas vite. Lorsqu’on pense au ministère de l’éducation, au système d’éducation au Québec, c’est encore pire. Il y a par contre de belles solutions pour tous ceux qui, comme moi, n’aiment pas trop trainer sur les bancs d’université, mais qui aiment apprendre.
On connaît tous la Télé-université, mais on connaît encore peu ici les MOOCS (Massive Open Online Courses). Ce sont des cours en ligne gratuits et interactifs qui existent depuis un peu plus de trois ans et qui commencent à être de plus en plus reconnus. Même qu’en Californie, la Minerva University, une université entièrement numérique, est maintenant reconnue au même titre que les universités traditionnelles.
Bien entendu, qui dit innovations web dit services pour le numérique.
Allez jeter un coup d’oeil sur le site openclassrooms.com. Vous y découvrirez un ensemble de cours très complets liés aux nouvelles technologies. Et ces formations sont reconnues par l’état français. Ici, au Québec, nous en sommes aux premiers balbutiements. Il y a bien quelques collèges privés, comme le Collège Lasalle, qui offrent le service, mais c’est tout.
Mais partout ailleurs, ce sont les écoles privées qui font bouger les choses.
L’entreprise de télécommunication Free, une compagnie française comme son nom l’indique, en avait assez de devoir envoyer les contrats de développement informatique dans d’autres pays, souvent en Inde, puisqu’elle ne trouvait pas la main-d’oeuvre qualifiée en France. Voyant que le gouvernement ne s’occupait pas de ça, elle a décidé d’agir en ouvrant son université, 42, accessible gratuitement pour tous ceux qui souhaitaient s’y inscrire. Même sans diplôme du secondaire, tu peux t’inscrire. Ils donnent des cours en sécurité, en développement de jeu vidéo, d’architecte logiciel et autres. Chaque année, ce sont 1000 étudiants qui sortent de là avec un diplôme en bonne et due forme et, souvent, c’était des décrocheurs qui sont revenus sur les bancs d’école. Et je ne vous parle pas des écoles comme Epitech et Epita, allez les « googler ».
Les emplois liés au numérique seront fortement populaires d’ici cinq ans. Et il y a de l’argent à faire dans ce domaine. Beaucoup.
Et la formation évolue.
Mais personne ici ne semble s’en occuper. Ça n’intéresse pas le gouvernement. J’ai parlé avec quelques propriétaires d’écoles privées. Ils veulent tous ouvrir des cours en ligne, adaptés aux horaires de chacun, mais ils n’obtiennent jamais ou que très rarement les permis nécessaires par le ministère.
C’est triste parce que pendant ce tempslà, les secteurs économiques et de l’emploi se développent fortement en Inde, aux États-unis et en France. Nous, quand on va se réveiller, il sera trop tard. Dommage.
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