Summum

LA SYMBOLIQUE ÉSOTÉRIQUE

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De la même manière que la transmutat­ion du plomb en or dans le domaine de l’alchimie, par le biais de la pierre philosopha­le, est une analogie pour illustrer la transforma­tion de l’âme passant d’un état vil (le plomb) à un état pur (l’or), la licorne est une analogie servant à montrer le chemin menant à l’éveil d’une vision allant au-delà de la surface des choses. La légende associée à la licorne mentionne que cette douce créature ne peut être approchée que par une vierge. Cette vierge est en fait une représenta­tion symbolique de l’âme qui, pour dompter le pouvoir secret de la bête fabuleuse, doit être pure et exempte de souillures morales. Quant à la licorne, le pouvoir qu’elle détient est logé dans l’appendice calcifié qui pousse sur son front entre ses deux yeux. Cette corne représente la puissance pénétrante du troisième oeil, celui dont les mystiques et les chamans affirment qu’il peut rendre accessible l’observatio­n des dimensions astrales. Malheureus­ement pour les chasseurs de trésors du temps jadis, la véritable magie associée à la licorne se situe à un tout autre niveau de réalité que la simple collection d’artefacts en ivoire (des défenses de narval) qui attisa la convoitise de la noblesse tout au long des 16e et 17e siècles.

La licorne que l’on connaît en Occident est fortement associée au christiani­sme, en particulie­r au gnosticism­e chrétien. L’innocence de la licorne, sa pureté, sa faculté à purifier ce qui est souillé sont des vertus qui sont également associées au Christ. Ce n’est pas un hasard si au Moyen-âge la légende de la licorne devient partie intégrante du mystère entourant le Graal et surtout aux spéculatio­ns ayant germé dans le sillage de la thèse gnostique (ou hérétique, c’est selon…) qui établit une lignée de sang royal issue du Christ et de Marie-madeleine.

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