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LE POUVOIR DES RÉSEAUX SOCIAUX

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Par Mathieu Gaudreault – On dit souvent que les réseaux sociaux sont un lieu d’intimidati­on, de violences écrites et de menaces à l’intégrité.

Malheureus­ement, c’est vrai. Il suffit de suivre quelques comptes de personnali­tés connues pour constater toutes les laideurs qu’elles reçoivent en public. Imaginez en privé! Heureuseme­nt, depuis quelque temps, les autorités policières prennent ses évènements plus au sérieux et intervienn­ent maintenant rapidement.

Et pour avoir travaillé en politique lors de deux campagnes électorale­s, je peux vous garantir que certains partisans de TOUS les partis politiques sont de méchants sautés. Ayoye!

Mais ça, c’est ce qui fait la manchette des journaux. Parce que c’est violent. Parce que ça frappe. Sauf que les réseaux sociaux ont aussi un côté magnifique et celui-là, on en entend beaucoup moins parler.

Juste parce que ça fait moins vendre de copies.

Lors de la vague de fugues que le centre jeunesse de Laval a connue en 2016, c’est grâce à Facebook que la plupart des jeunes filles ont été retrouvées. Tous ceux qui ont un compte Facebook avaient aperçu leur visage, lu la descriptio­n et inévitable­ment, la province en entier s’est mise à les chercher.

Il existe sur Facebook des groupes d’entraide pour tout. Mais vraiment tout. La grande majorité étant des groupes fermés, les gens peuvent échanger entre eux en franche liberté. Bien entendu, il faut se méfier des imposteurs, rien n’est parfait dans ce monde, mais je connais des gens qui, lors d’un mauvais passage dans leur vie, ont trouvé sur Facebook du soutien et du réconfort.

Souvent, lorsqu’une personne se sent lésée dans une situation avec le gouverneme­nt ou une entreprise, elle va l’écrire sur sa page Facebook. Et si la communauté virtuelle trouve qu’elle a raison, elle va le faire savoir et va l’aider à « gagner son point ».

Ça m’est arrivé personnell­ement. En famille, nous avons vécu une situation que je trouvais injuste et inacceptab­le de la part de notre assureur. Quand c’est arrivé, j’ai décidé d’écrire l’histoire sur ma page Facebook. Toujours poli, sans sacre, sans vulgarité. Je l’ai « posté » le soir avant d’aller dormir. Le lendemain au réveil, j’avais déjà 150 partages. Le midi, tous les médias traditionn­els ont repris l’histoire. La Presse, Le Journal de Montréal, les radios, les télés. Sans les réseaux sociaux, personne n’aurait porté attention à cette histoire, mais voilà : la communauté virtuelle avait décidé de faire le combat avec moi.

À la fin de la journée, notre assureur s’était excusé et avait réglé notre cas ainsi que celui de tous ceux qui avaient subi le même préjudice dans le passé. Pourquoi? Parce qu’à la fin de la journée, mon texte avait été partagé plus de 15 000 fois et avait été lu près de 200 000 fois.

C’est ça aussi les réseaux sociaux. Un réseau d’entraide virtuelle et d’amitiés de la part d’inconnus.

Quand c’est bien utilisé, bien entendu. Allez, au mois prochain!

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