LA MARY CELESTE
Ce brigantin construit au Canada en 1861 demeure le vaisseau fantôme maudit par excellence. Son premier capitaine, Robert Mclellan, meurt durant le voyage inaugural. Le commandement est repris par John Nutting Parker qui traverse l’atlantique jusqu’à Londres où il heurte des équipements de pêche. Durant le voyage de retour, il éperonne et coule un brick dans la Manche. Mais c’est sous les ordres du capitaine Benjamin Briggs que la Mary Celeste est entrée dans l’histoire. Partie de New York en novembre 1872 pour Gênes en Italie avec à bord un chargement de 1701 barils d’alcool pur, la Mary Celeste est retrouvée abandonnée au large des Açores après avoir essuyé une tempête. Le capitaine, sa femme et leur fille, ainsi que sept membres d’équipage manquent tous à l’appel. Mis à part la disparition du canot de sauvetage, une boussole fracassée et des voiles abîmées, le navire est en parfaite condition. On y découvre même de l’eau et des provisions pour six mois en plus de tous les effets personnels de l’équipage. Finalement, l’épave est rachetée par un consortium et la capitainerie échoit en 1884 à Gilman Parker. De mèche avec une poignée de marins malhonnêtes, Gilman tente de frauder l’assureur en échouant la Mary Celeste à Port-au-prince. Il y a enquête et procès au terme desquels Parker finit complètement ruiné. L’un de ses partenaires dans le crime deviendra fou et un autre se suicidera.