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GENESIS G90

SCÈNE UN, PRISE DEUX

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Par Benoit Charette – Il s’est vendu en 2015 au Canada 37 Hyundai Equus, alors aussi bien dire que l’intérêt pour cette voiture est nul. Pourtant Hyundai pense que c’est un problème d’image. Que les gens ne sont pas prêts à investir 80 000 $ sur un produit Hyundai. Alors on change de nom et on recommence. Bienvenue dans la nouvelle division Genesis qui est à Hyundai ce que Lexus est à Toyota ou ce qu’acura est à Honda. Un pari audacieux pour tenter d’aller chercher de juteux profits dans le marché des véhicules de luxe.

À L’IMAGE DE MERCEDES

Les gens de Genesis ne l’ont pas caché, c’est la grande Classe S de Mercedes qui a servi d’inspiratio­n pour la création de la G90. Cette grande propulsion qui fait 5,21 mètres de long et 1,92 mètres de large épouse pratiqueme­nt les mêmes dimensions que la classe S et ses lignes se font très sobres, un peu trop diront certains.

UN LUXE DE BON GOÛT

La G90 revendique la meilleure insonorisa­tion de la catégorie, un exploit face à des cathédrale­s roulantes comme la Mercedes Classe S ou la Lexus LS. Elle est aussi équipée d’un système de conduite semiautono­me sur autoroute et est capable de déterminer automatiqu­ement la position de conduite la plus confortabl­e lorsqu’on s’installe au volant grâce à des sièges chauffants et climatisés ajustables en 22 positions. Un immense écran tactile de 12,3 pouces trône sur la console centrale permettant d’exploiter les caméras à 360° en manoeuvre. Vous avez du cuir Napa qui habille tout l’habitacle et d’autres aides à la conduite comme le freinage d’urgence autonome, les détecteurs d’angles morts de changement de voie et de somnolence, en plus des phares adaptatifs et d’un afficheur tête haute.

DEUX MOTEURS

Le modèle de base arrive avec un nouveau V6 3,3 litres de 370 chevaux. Tout à fait correct pour fournir assez de puissance à cette grosse carcasse. En option le V8 de 5,0 litres et ses 425 chevaux ajoute une touche de prestige. Les deux moteurs sont équipés d’une boîte automatiqu­e à huit rapports et en option d’une transmissi­on intégrale. Aucun modèle hybride n’a été annoncé.

UNE CONDUITE EN DOUCEUR

Plus ferme que la Equus qu’elle remplace, la G90 offre un confort de bon aloi avec une tenue de route honnête, sans plus. Les aides à la conduite électroniq­ue sont plus modestes et la suspension pneumatiqu­e est absente. Bref, nous sommes très loin des allemandes, mais plus près de Lexus. Malgré de belles qualités, personne ne va acheter de G90, car personne ne va dépenser 80 000 $ pour une Hyundai, même si elle le vaut.

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