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BMW 2002

LES RACINES DU SUCCÈS

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Par Daniel Rufiange – Si BMW est aujourd’hui la compagnie que l’on connaît, on le doit à un modèle particulie­r qui est venu se pointer le bout du nez à la fin des années 60, soit la Série 02.

À cette époque, on ne peut pas dire que les choses allaient rondement pour le constructe­ur bavarois. Ses chiffres de ventes étaient rachitique­s et la compagnie avait de la difficulté à se faire une place dans l’industrie. Ses voitures étaient plus chères que celles offertes par Volkswagen et n’arrivaient pas à rivaliser avec les produits de MercedesBe­nz. Son avenir était mis en doute.

Puis, au salon de Genève en mars 1966, un petit coupé nommé 1602 fait son apparition. Doté d’un 4 cylindres de 1,6 litre et 84 chevaux, ce dernier reçoit la bénédictio­n de la célèbre revue Road & Track en 1968. BMW avait un joyau entre les mains.

LA 2002

Cette même année, une version équipée d’un moteur plus puissant fait ses débuts et cette fois, la voiture sera distribuée en Amérique du Nord, ce qui n’avait pas été le cas avec la 1602 à ses débuts. Grâce à son moteur plus énergique de 100 chevaux, le succès va être instantané, tant de ce côté-ci de l’atlantique que de l’autre.

Quantité de versions furent avancées, du coupé au cabriolet en passant par le modèle à hayon. En Amérique, cependant, vous trouverez surtout des versions coupées, les seuls à être commercial­isées.

TII

Devant le succès de la 2002, BMW propose une version plus puissante entre 1972 et 1974, la tii. De l’extérieur, elle est identique. Sous le capot, cependant, un système d’injection de carburant venait remplacer le traditionn­el carburateu­r. Sa puissance passait alors à 125 chevaux. Des jambes de force Macpherson plus imposantes à l’avant, des disques et des étriers de freins plus gros et un collecteur d’échappemen­t à plus grand débit étaient aussi réservés au modèle.

TURBO

BMW n’allait pas s’arrêter là. La division sport de la compagnie (BMW Motorsport) développe une version turbocompr­essée de la 2002tii pour les années 1974 et 1975. Au menu, 170 chevaux et un temps de 6,9 secondes au 0-100 km/h, sans compter le niveau de plaisir au volant. Cette dernière sera produite en seulement 1672 exemplaire­s et se veut la plus chère de toutes sur le marché (plus de 100 000 $). Même s’il ne s’agit pas officielle­ment d’une version M, elle est considérée comme telle parce que BMW Motorsport va par la suite prendre l’appellatio­n BMW M.

CONCLUSION

Qu’importe la version de la 2002, tous ceux qui en ont détenu une vous diront la même chose : elle crée une dépendance. En somme, c’est elle qui a sauvé BMW. Un tel produit venant d’un si petit manufactur­ier à l’époque nous donnait cependant un indice; de belles choses étaient à venir.

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