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HONDA RIDGELINE 2017

L’ENTRE-DEUX

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Par Benoit Charette – Cela m’a toujours fasciné de voir à quel point Honda a réussi à trouver le juste compromis entre un bon utilitaire et un bon camion, mais sans jamais avoir trouvé de clientèle. Nommé camion nordaméric­ain de l’année, le Ridgeline est sur nos routes depuis 2006 et n’a pas encore réussi à se trouver une voie qui en ferait un succès commercial.

UN PILOT AVEC UNE BOÎTE

Visuelleme­nt, le Ridgeline n’est rien d’autre qu’un Pilot de la partie avant aux portes, pas très original comme résultat. À l’arrière, l’espace cargo est remplacé par une boîte qui utilise la même approche que l’ancienne génération. Le hayon à double battant a toujours sa place; le coffre étanche de 207 litres logé sous le plancher du plateau est rendu possible grâce à l’adoption d’une suspension indépendan­te. Honda offre même un enduit de caisse anti- égratignur­e, une prise 110 volts et une série de haut-parleurs intégrés aux parois de la caisse pour les petites soirées extérieure­s.

COMME DANS UN UTILITAIRE

Le confort, l’espace, le raffinemen­t et l’insonorisa­tion de ce véhicule sont à des années-lumière devant les camions équivalent­s comme un Tacoma chez Toyota ou encore un Canyon ou Colorado. L’habitacle s’inspire du Pilot avec une planche de bord similaire et une qualité de finition qui s’est améliorée face à la précédente génération. Vous n’avez jamais l’impression d’être à bord d’un camion, mais bien d’un utilitaire avec certains côtés pratiques des camions comme les bancs arrière qui se relèvent pour faire un vaste espace de chargement.

UN V6 DOUX ET PEU GOURMAND

Sous le capot, un seul moteur V6 3,5 litres de 280 chevaux avec boîte automatiqu­e à 6 rapports qui peut remorquer jusqu’à 5 000 livres. Allège, vous allez pouvoir obtenir une consommati­on de carburant avoisinant les 11 litres aux 100 kilomètres sans trop d’efforts. Vous avez aussi droit à une transmissi­on intégrale avec gestion variable du couple, laquelle le redistribu­e vers l’arrière jusqu’à hauteur de 70 %, en faisant également une distributi­on arrière de façon latérale. Essentiell­ement, une technologi­e empruntée à Acura, qui a fait ses preuves.

UNE CONDUITE QUI EST PRESQUE INSPIRANTE

Prendre le volant d’un camion relève souvent du mal de tête. Comme le châssis du Ridgeline est monocoque, son confort au volant est à l’égal d’un utilitaire et très loin de l’inconfort d’une camionnett­e. Il est en plus silencieux et agréable à conduire avec beaucoup d’aides à la conduite électroniq­ue dans les modèles mieux équipés. Difficile de comprendre pourquoi ce véhicule ne connaît pas un plus grand succès. C’est sans doute parce les amateurs d’utilitaire­s n’aiment pas les camions et vice-versa.

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