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FERRARI F12

UN CHEVAL DE RACE

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Par Benoit Charette – Les occasions sont rares, même pour un journalist­e automobile, de pouvoir mettre la main sur une Ferrari F12. Il faut donc savourer chaque moment au volant. C’est sur le circuit de Saint-eustache que j’ai réussi à prendre la réelle mesure de cette bête de 740 chevaux dessinée pour la vitesse. Ferrari a travaillé le style et les formes en soufflerie. Deux nervures de chaque côté du capot et de la voiture canalisent l’air pour un meilleur appui aérodynami­que, qui passe aussi par les soubasseme­nts plats pour maintenir la voiture bien au sol.

UN INTÉRIEUR QUI SENT BON LE CUIR

Avec un prix de départ à plus de 400 000 $, vous avez droit à une magnifique sellerie de cuir, mais pas aux sièges électrique­s, qui coûteront près de 6 000 $. Le régulateur de vitesse ajoute plus de 1 000 $. Les petites lumières DEL, qui indiquent le surrégime du moteur sur le volant, près de 5 000 $. Je n’ai pas encore parlé des sièges en carbone ni des différents cuirs en option. Bref, vous aurez vite fait de mettre 30 000 $ d’options dans la voiture sans même aller dans le programme de personnali­sation, qui videra ce qui vous reste de budget. C’est ça une voiture exotique.

UN MOTEUR STUPÉFIANT

Avec toutes les contrainte­s en matière d’émissions polluantes qui placent une épée de Damoclès au-dessus de la tête des constructe­urs, Ferrari demeure parmi les derniers constructe­urs à produire un V12 de 6,3 litres capable de produire 740 chevaux sans l’aide d’un turbo et une ligne rouge qui monte à 8 250 tr/min. Toute cette puissance passe par les seules roues arrière. Les montées en régime vous arrachent une larme de bonheur tellement l’émotion est forte.

TELLEMENT FACILE À CONDUIRE

La chose la plus remarquabl­e est sa grande docilité et son confort surprenant. Dans la conduite de tous les jours, le mode sport est le plus intéressan­t. Vous avez aussi un mode race pour les pilotes aguerris et un mode où toute l’électroniq­ue est annulée pour les pilotes de F1. Le son d’un V12 qui tourne en régime est indescript­ible. En plus de franchir la ligne rouge en hurlant de bonheur, la boîte à double embrayage à sept rapports spécialeme­nt adaptée de la Formule 1 réagit avec une rapidité qui laisse sans mot en montant le moteur en régime à chaque changement pour ne pas perdre un gramme de puissance. Le comporteme­nt routier est irréprocha­ble. Mes talents de pilote ne sont pas assez élevés pour prendre la voiture en défaut. La direction est chirurgica­le, les freins en carbone-céramique sont sans faille et l’équilibre du moteur central avant apporte une assurance au volant que j’ai rarement vécue dans une sportive de ce gabarit. Une supersport­ive qui s’avère aussi à l’aise dans le trafic à bas régime que sur un circuit à tombeau ouvert.

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