Summum

Qu’est-ce que le terrasseme­nt du bouvillon?

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Le but du sport est simple : relâcher un veau pesant de 180 à près de 230 kilogramme­s, le poursuivre à dos de cheval à une vitesse d’environ 30 km/h, se jeter sur lui et le plaquer au sol. À voir le spectacle, nous pourrions croire que le bouvillon court le plus grand risque de blessure, mais il n’en est rien. « Si l’on juge que tu as essayé de faire mal à l’animal ou que tu lui as fait mal, tu es disqualifi­é », souligne Éric Maisonneuv­e qui pratique ce sport depuis maintenant 18 ans.

S’il a décidé de délaisser la monte d’animaux sauvages au profit du terrasseme­nt, il ne faut pas croire que ce sport est sans danger pour autant : « Que tu gagnes ou que tu perdes, ça fait tout le temps mal », dit-il. À ce jour, il peut fièrement affirmer avoir limité les blessures importante­s à une dislocatio­n de l’épaule et à des fractures qu’il a subies lorsque le veau qu’il devait attraper a freiné, le surprenant en déséquilib­re : « J’ai fait une culbute avec le bouvillon et sa corne m’est rentrée entre deux côtes. » Il spécifie au passage que le timing est primordial pour tout cowboy qui veut éviter de sauter de son cheval et de recevoir les cornes de l’animal au visage ou dans les côtes. Il s’estime aussi chanceux d’avoir pu éviter les blessures qui affligent bon nombre de ses collègues maintenant munis d’attelles : « Pour arrêter le bouvillon, on plante nos pieds. Ce sont nos chevilles et nos genoux qui mangent le coup. »

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