Divertisseur de taureaux

Certains les appellent les clowns de rodéos, mais le travail de Dominic Roy n’a rien d’amusant. Garde du corps des cowboys, c’est à lui que revient la tâche d’encaisser les coups des taureaux sauvages. Pour bien faire son travail, Dominic ne doit pas réfléchir, mais agir… et se fier à un cow sense, soit la capacité de lire et même prévoir les sautes d’humeur de la bête.

Mais quand ça cogne, ça fait mal! « J’ai entendu dire que se faire frapper par un taureau en pleine charge est comparable à se faire frapper par une auto. » Au fil des ans, son corps a cumulé les blessures de guerre : commotion cérébrale, plaque de métal au bras gauche tenue par sept vis, clavicule, côtes, doigts et cheville fracturés. « J’ai déjà eu la moitié de la face brûlée parce que le taureau me l’a frottée dans le sable. Mes dents ont passé à travers mes lèvres », ajoute-til. Si les blessures physiques sont douloureuses, elles finissent par guérir. Pour Dominic, celles au niveau des articulations, comme son genou qui « a viré » en 2005 ou sa luxation de l’épaule subie l’an dernier, sont bien plus dommageables à sa carrière, car elles le suivent sur plusieurs années.