Brexit
Le 23 juin 2016, les Britanniques choisissent de quitter l’union européenne lors d’un référendum. Le dictionnaire Oxford identifie la campagne référendaire comme une cause majeure du choix de « post-vérité » comme mot de l’année. Pourquoi?
Pour Arron Banks, le cofondateur de l’organisation Leave.eu, il est plus propice de se connecter émotionnellement aux gens que de leur offrir des faits. Ainsi, les promesses pro-brexit favorisaient le contrôle de l’immigration et le retour des Britanniques aux commandes de leur pays. Sans surprise, monsieur Banks a admis avoir été influencé par la campagne présidentielle de Donald Trump.
« Ce qui est impressionnant avec le Brexit, c’est que le lendemain du vote, certaines des grandes têtes du mouvement désavouaient des choses qu’ils avaient dites », affirme Jeff Yates, chroniqueur pour Radio-canada Grand Montréal et ancien inspecteur viral au Journal Métro. En effet, le camp pro-brexit assurait en campagne que la séparation permettrait d’investir les £ 350 millions qui allaient hebdomadairement à L’UE dans le système de santé publique du Royaume-uni. Le 24 juin, Nigel Farage, une figure majeure pro-brexit, reculait sur cette promesse.
Au cours de la campagne, Rudy Reichstadt a aussi répertorié une théorie du complot. À sept jours du vote, Jo Cox, une députée pro-ue, est tuée par Thomas Mair, un Britannique militant de l’extrême droite proche d’une organisation néonazie américaine. Certains Brexiteurs affirment alors que Jo Cox a été assassinée dans le cadre d’un complot pro-européen pour les discréditer. « Il n’y a pas le début du commencement d’une preuve que [Mair] ait pu être manipulé par des pro-européens », assure monsieur Reichstadt.